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Edition du 25 Septembre 2010



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Douar Ouled-Melal
Une histoire de tribu
25 Septembre 2010

Cette tribu s’est formée par des immigrations successives de fractions de tribus arabes ou berbères. Les Hassan ben Ali forment aujourd’hui six fractions que sont : Les Ouled Mellal, Ouled Fergane, Ouled Trif, Ouled Brahim, Ouled Maïza et Gueraba.

Les Hassan ben Ali n’ont pas une origine homogène ; ils n’ont pas de grand-père (djed), comme disent les Arabes. Cette tribu s’est formée par des immigrations successives de fractions de tribus arabes ou berbères. Il est nécessaire, avant de commencer, de nommer les fractions actuelles et de donner une idée de la composition de cette tribu. Les Hassan ben Ali forment aujourd’hui six fractions que sont : Les Ouled Mellal, Ouled Fergane, Ouled Trif, Ouled Brahim, Ouled Maïza et Gueraba. Ils sont limités au Nord par les Beni bou Yagoub, les Ouzera et le territoire civil ; au Sud, par les Abid, les Ouled Sidi Nadji et les Beni Slimane, à l’Est et à l’Ouest par les Houara. Le point culminant de ce territoire est Ben Chicao, qui se relie à la montagne de Fernane et qui commande tout le pays. Par la suite d’un système de collines et de vallées, les limites viennent atteindre, par des plateaux successifs, la profondeur relativement grande des plaines des Beni Slimane et de Meracheda et la vallée d’Oued Lahrèche. Les points les plus culminants sont le Djebel Sidi Messaoud, Baten Ezzeboudj et Djebel Sebbah. Les cours d’eau sont : Oued El-Guelat (rivière des bassins), Oued El-Besbès (rivière des fenouils), Oued Guergour et Oued Zeraïb (rivière des haies). Tous ces cours d’eau, d’abord très encaissés, vont en s’élargissant et finissent par former des vallées. Les Ouled Ameur du Titteri furent les premiers qui vinrent s’établir sur le territoire des Hassan ben Ali. Leur chef Benzekour, s’étant fâché avec son frère, réunit ses tentes et se mit en route. Comme il passait devant la tente de son frère, celui-ci lui dit, pour le retenir : "Ô Benzekour ! maudis Satan !" Benzekour répondit : "Je suis dégoûté de vivre avec toi." Le frère aîné irrité, leur fit ses adieux en leur criant : "Allez-vous en donc, ô fils du dégoûté !" Les Ouled Ameur conservèrent depuis le nom d’Ouled Melal qui désigne encore leur fraction aujourd’hui. A cette époque, une tribu, presque à l’état sauvage, habitait le territoire des Hassan ben Ali. C’était une population étrange : elle vivait de glands, de begouga et de lait de chèvre. Les femmes n’avaient que la tête, les reins et la ceinture cachés ; les seins étaient nus. On les appelait les Ouled Maïza. C’étaient d’ailleurs de bons musulmans qui ne sortaient jamais de leurs forêts. La culture leur était inconnue. Les Ouled Melal s’abouchèrent avec eux et obtinrent l’autorisation d’occuper tout le pays qui n’était pas boisé. Voilà comment les Ouled Melal s’installèrent sur les pentes si fertiles, mais dénudées, qui descendent du Fernane, à quelque deux kilomètres du village des Asphodèles (Berrouaghia) dans la direction du Nord. Les Ouled Melal, une fois établis, appelèrent à eux les Ouled Mendil, leurs frères qui à une époque antérieure avaient émigré dans la Mitidja et dont une fraction vint s’établir chez eux. Comme on le voit, les Ouled Melal sont composés des Ouled Ameur du Titteri et des Ouled Mendil de la Mitidja.
H. S.

Par : Hamid Sahnoun

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