De plus en plus nombreux, des jeunes hommes d’origine africaine, le plus souvent sans papier, hantent les rues de la capitale. Ces jeunes hommes sont le plus souvent des sans-papiers venus en Algérie, considéré comme lieu de transit vers l’Europe. Ils se retrouvent piégés à leur arrivées et de ce fait ils recourent à des petits métiers tel que la cordonnerie.
À l’avenue Hassiba-Ben-Boulai, K. abordé à proximité de sa table de travail attendant de potentiels clients nous dira : « Je suis venu du Mali par route voilà plus de 10 ans. En arrivant en Algérie je n’avais rien, mais après quelques jours sans travail et sans foyer à dormir à la belle étoile, j’ai pris les quelques sous qui me restaient pour acheter les outils de cordonnerie (colle, semelle...). Et comme vous le voyez aujourd’hui je suis encore là ». Les conditions difficiles dans lesquelles se retrouvent ces personnes, poussent certains d’elles à faire la manche pour survivre. De plus en plus présents, ces SDF font tout pour arriver à leurs fins, après un salam bien de chez nous, ils demandent aux passants quelques dinars pour s’acheter de quoi manger.
Une situation qui s’aggrave de jour en jour avec le nombre important d’africain qui prennent la direction de l’Algérie en quête de l’eldorado africain.