La question de l’hébergement au niveau des cités universitaire se pose avec de plus en plus d’acuité pour la rentrée 2010-2011. La fermeture de deux résidences, outre la non-réception de nouvelles structures, aura accentué le problème.
L’université des Frères-Mentouri accueillera pour cette année quelque 12 mille étudiants, dont plus de la moitié venus des wilayas limitrophes et qu’il faudra à tout prix «caser». Or, le dispositif de l’hébergement à Constantine accuse, selon les responsables, un déficit de pas moins de 40%. Un manque qui a été tant bien que mal comblé depuis des années quitte à faire contenir, à chaque structure, le double de ses capacités. Pour cette rentrée, la donne a quelque peu changé, puisque deux sites d’hébergement, à savoir ceux de Aïn Smara et de l’Ecole supérieure des cadres, seront fermés et leurs occupants transférés vers d’autres cités «U». Ce sont donc plus de 1.300 résidentes à héberger et à installer dans des conditions décentes. Le problème de la surcharge n’en sera que plus ressenti, ce qui n’ira pas sans exacerber le mécontentement des résidents. D’ailleurs, l’année écoulée a connu beaucoup de contestations de la part de l’organisation estudiantine l’UGEL qui, par le biais d’une multitude de communiqués, avait dénoncé «les conditions déplorables de l’hébergement universitaire, dont la surcharge et le manque flagrant de commodités, particulièrement dans les résidences de la nouvelle ville Ali- Mendjeli», celles-là même où le nombre de résidentes susmentionné sera transféré.
La question qui semblait être gérable jusqu’alors risque de se compliquer en raison d’un probable «débordement» des lieux d’hebergement. En principe, cette situation aurait dû être soulagée avec la réception d’une partie des infrastructures de la nouvelle ville universitaire prévue pour cette rentrée. Or, ce pôle qui abritera 19 cités «U» d’une capacité globale de 38 mille lits ne livrera aucun projet pour la rentrée 2010-2011. Il est soutenu, concernant ce défaut de livraison, des contraintes techniques et financières. Et partant, il n’est d’autre alternative pour les services concernés que celle de disposer, d’une manière optimale, des moyens et des espaces qu’offrent les quatorze résidences universitaires existantes sur le territoire de la wilaya.
N. D.