Déjà largement éprouvées par les dépenses du mois de Ramadhan et de l’Aïd, les familles vont devoir, encore une fois, revoir leur budget relatif à l’acquisition de fournitures scolaires. La flambée des prix n’a pas uniquement touché la mercuriale, mais également, les fournitures scolaires, dont les indispensables cahiers. Un simple tour auprès des papeteries renseigne, on ne peut mieux, sur l’augmentation vertigineuse des prix qui a marquée cette rentrée. La fluctuation du cours mondial du papier ou des devises sont les principales raisons invoquées par les importateurs et les grossistes pour justifier cette courbe ascendante. De son côté, le consommateur, qui reste dubitatif devant une telle situation, ne semble aucunement convaincu par ce genre d’arguments. Tout ce dont il est sûr, c’est qu’il va être, à nouveau, saigné à blanc « pour équiper » sa progéniture.
Pour la rentrée 2010-2011, les cahiers les plus utilisés, soit ceux cumulant 288 pages sont cédés dans le commerce de gros à 87 dinars, face à 100 da chez les détaillants. L’année dernière, ils ne dépassaient pas les 60 da. Pour ceux à 96 pages, ils sont vendus à pas moins de 30 dinars, c’est-à-dire le double du prix affiché pour la rentrée 2009-2010. Le textile n’a pas lui aussi échappé à cette course folle des prix. Les fameuses blouses bleues et roses qui serviront d’uniforme à des milliers d’écoliers sont certes disponibles, mais presque inaccessibles. Cédées à moins de 500 dinars, l’année dernière, aujourd’hui leurs prix oscillent entre 600 et 1.200 dinars. Dans son programme de solidarité, l’Etat alloue une aide financière pour les élèves nécessiteux afin de se fournir en articles scolaires nécessaires. Mais devant cette envolée des prix, peut-on réellement remplir un cartable avec une prime de 3 mille dinars ? Pas si sûr…