A l’instar de l’enthousiasme vécu par les citoyens le jour de l’Aïd, au terme d’un mois de piété et de miséricorde, le geste de la solidarité s’est perpétué à la Maison de la solidarité de Sétif qui a vécu des moments intenses de convivialité et de bien-être grâce à l’élan d’assistance envers les démunis. C’est ce que nous avons pu remarquer lors de notre visite, le premier jour de l’Aïd, au centre d’accueil des personnes âgées. Il s’agit d’un haut-lieu de l’architecture urbaine, une villa pittoresque d’une valeur inestimable surplombant l’entrée est de la ville de Sétif, un don d’une âme charitable qui regroupe sous un même toit une trentaine d’âmes sans domicile. Une grande partie d’entre elles présentent des signes apparents d’handicaps témoins du poids des ans, ainsi que d’autres victimes d’abandon familial.
Le vaste salon regroupe en la circonstance un grand monde vêtu de neuf et la grande variété de gâteaux qui agrémentent la table commémore bien le jour de fête. «C’est le regroupement propre à la circonstance à l’Aïd», nous signifie le préposé venu à notre rencontre. Pour l’une des deux plus jeunes dames du groupe, «ce n’est pas vraiment le climat familial, mais c’est tout de même mieux que la rue». Venue voir les siens, elle évoque le souvenir de son mariage l’année dernière au sein même de la Maison de solidarité, ce qui demeure à présent réconfortant au sein du groupe avec lequel les attaches sont intactes, en témoignent ses visites périodiques à la Maison de solidarité, dont celles de l’Aïd. Une autre reçoit la visite de son enfant résidant à la cité de l’enfance, un établissement conçu pour l’enfance abandonnée.
Si le Ramadhan a été une période riche en dons, nous témoigne-t-on, l’Aïd l’a été beaucoup plus en matière de cadeaux et de dons. Les aides ont afflué depuis la veille de l’Aïd car le lieu, de par son emplacement, est désormais connu par la population des donateurs. Les aides en espèces n’ont pas été en reste durant l’Aïd. Chaque membre du groupe constitue un centre d’intérêt du geste de solidarité devenu désormais continuel et éternel, en témoignent les personnes sans domicile, sans famille et sans ressources logées à la grande villa du «bienfait».