Les différents états civils à traavers la capitale connaissent un affluence record de citoyens venus retirer les documents nécessaaires pour la constitution des dossiers indispensables pour la rentrée scolaire. Cet afflux considérable pénalise autant les préposés aux guichets que les citoyens.
A quelque jours seulement de la rentrée scolaire, les services d’état civil, à travers la capitale, sont pris d’assaut par les citoyens. Des files d’attente qui n’ont finissent pas ont été observées au niveau des différentes communes d’Alger.
Après une saison estivale écourtée par l’avénement du mois sacré de Ramadhan, les citoyens aujourd’hui sont contraints de faire le siège des différentes APC pour préparer les dossiers pour la rentrée scolaire de leurs enfants. Cela se traduit, en général, par un nombre impressionnant de documents administratifs, entre fiche individuelle, acte de naissance numéro 12 et certificat de résidence, les agents des APC ont fort à faire. Une seule et même personne nécessitant tous ces documents et en plusieurs exemplaires pour les familles ayant plusieurs enfants scolarisés, il est facile d’imaginer l’attente que cela génère et la charge incroyable sur les préposés aux guichets qui n’ont même plus le temps de respirer. Un citoyen, abordé dans l’une de ces interminables files, nous dira d’un air désabusé : «On a beau venir de bonne heure on trouve déjà en place une importante masse humaine devant les portes bien avant leur ouverture. La situation est encore plus compliquée avec la chaleur. Je dois absolument retirer une fiche familiale pour ma fille qui débute cette année au lycée, je suis là depuis déjà quatre heures. C’est vraiment infernal, de plus je vais avoir droit à la soupe à la grimaces de la part de mes responsables au boulot. Je ne pensais vraiment pas que retirer une simple fiche familiale allait me prendre une demi-journée ». Une grand-mère, qui s’est certainement dévouée pour cette corvée et permettre ainsi à ses enfants de pouvoir vaquer à leurs occupations habituelles nous dira quant à elle : « Je suis là pour retirer un acte de naissance pour ma petite-fille qui travaille et qui n’a donc pas de temps de venir elle-même récupérer ce document. Je ne saais vraiment pas ce qui se passe aujourd’hui. Il y a trop de monde et il régne une certaine anarchie, mais on n’a pas le choix et il faut faire avec ».
Cette importante affluence des citoyens requiert obligatoirement un renfort du personnel au niveau des guichets, ce qui n’a pas l’air d’avoir été fait. Pour tenter d’avoir une explication sur cette situation pénalisante pour les deux parties et afin de connaître les détails sur l’eventuel dispositif mis en place pour y faire face, nous nous sommes rapprochés du président de l’assemblée populaire communale d’El Biar, qui a déployé pour faire face à ce rush exceptionnel entre vingt et trente agents. S’exprimant sur la question, le président de l’assemblée populaire communale nous explique ceci : « Dans l’objectif d’avoir une meilleure qualité de service, et comme pour chaque rentrée scolaire, nous avons mobilisé jusqu’à trente agents. Notre politique est que le citoyen puisse bénéficier des meilleurs services et cela dans les meilleures conditions ». Il reste néanmoins encore beaucoup à faire pour mettre fin à ces chaînes interminables pour retirer le moindre document. La première étant l’informatisation des services de l’état civil, opération qui traîne en longueur et qui ne semble pas faire, pour l’instant, partie des priorités des APC.