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Edition du 9 Septembre 2010



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BATNA, Traditions de l’Aïd
Le henné, vedette incontournable
9 Septembre 2010

Outre les fêtes de mariage et de circoncision, le henné est immanquablement présent pendant les fêtes de l’Aïd el-fitr et de l’Aïd el-Adha. Il fait partie, aux côtés des vêtements neufs et des pâtisseries traditionnelles, de ces petits détails qui font tout le charme de la fête dans les Aurès.

En dépit des bouleversements sociaux, de la prolifération de salons de "haute coiffure", les mères de familles s’attachent toujours, dans la région de Batna, même en zones urbaines, à utiliser le henné pour manifester la joie et la gaieté à l’occasion de l’Aïd et des fêtes religieuses.
Outre les fêtes de mariage et de circoncision, le henné est immanquablement présent pendant les fêtes de l’Aïd el-fitr et de l’Aïd el-Adha. Il fait partie, aux côtés des vêtements neufs et des pâtisseries traditionnelles, de ces petits détails qui font tout le charme de la fête dans les Aurès.
Selon Rédha B., vendeur au vieux marché des épices Er-Rahba du centre-ville, la demande sur ce produit cosmétique traditionnel s’accentue en pareille occasion et les mères de famille s’attachent à se procurer la meilleure qualité afin d’obtenir l’effet colorant souhaité qui doit, assure Rédha, être un "rouge virant au noir". Si certaines ménagères préfèrent acheter le henné sous forme de feuilles pour préparer elles-mêmes la poudre colorante, la plupart des femmes optent,
selon Rédha, pour la poudre prête à l’usage, importée de certains pays arabes dont le Yémen et le Soudan.
L’usage du henné est plutôt séculaire, mais la manière de l’utiliser a bien changé avec l’apparition de motifs sur rubans adhésifs que l’on place sur les mains ou les pieds et sur lesquels on applique le henné.
D’autres jeunes femmes utilisent encore des seringues pour dessiner les motifs désirés sur les pieds ou les mains à la manière soudanaise, vulgarisée ces dernières années auprès de la gent féminine par les multiples chaînes satellitaires arabes. Mère de famille, Mme Fatima N.,affirme que le henné qu’elle utilise "par héritage" de sa mère et de sa grand-mère fait partie de l’incontournable cérémonial traditionnel de célébration de la fête de l’Aïd. "J’ai moi-même transmis cette pratique ancestrale à mes filles qui tiennent à leur tour à la pérenniser", affirme-t-elle fièrement.
La tradition d’appliquer le henné à la main du nouveau-né est, en outre, toujours respectée par nombre de familles auréssiennes car, explique Hadja Khedija, le henné est "tendre" et constitue un "bon augure" pour le bébé et pour la famille.
APS


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