La ville de l’illustre chahid Mostefa Benboulaïd, située au cœur du massif montagneux des Aurès, vient de bénéficier d’une auberge de jeunes, inaugurée le 23 mars dernier lors des festivités de commémoration de la disparition du père de la Révolution armée.
L’édifice, le premier du genre dans cette région isolée et paupérisée, est conçu pour une capacité d’accueil de 50 lits, avec plusieurs commodités, à l’image d’un cybercafé, un restaurant et un salon d’honneur, vu sa situation de zone de transit, via la RN 31.
Il faut souligner qu’Arris est un point de transit pour les touristes empruntant la RN 31 pour se rendre au site touristique de Ghoufi et à Biskra, la porte du désert. Avant, aucun lieux d’hébergement n’existait et l’infrastructure du secteur de la Jeunesse est venu à point, à la faveur du plan quinquennal 2004/2009, pour promouvoir le tourisme local, surtout pendant la saison estivale.
Selon les jeunes de la ville d’Arris, cet espace "permettra de briser l’isolement de la localité du reste du pays et facilitera la promotion des échanges entre autochtones et visiteurs extra muros".
Il est rapporté que l’auberge a, depuis son inauguration, reçu des groupes de jeunes de Aïn Defla, Sidi Bel-Abbès, Laghouat et Souk Ahras. La disponibilité d’une structure d’accueil a même suggéré aux scientifiques de la Santé, en mai dernier, la tenue, pour la première fois, d’un séminaire sur l’insuffisance rénale. "A Arris, il n’y a qu’un hôtel communal, malheureusement fermé depuis plus de quinze ans", renseigne un vieil Arrissois.
En effet, cet hôtel, ne répondant probablement pas aux normes de l’hôtellerie, a été transformé en bureaux pour des professions libérales. Ainsi donc, la toute nouvelle auberge, conçue en style berbère, pourra, une fois sa gestion confiée à une structure spécialisée, constituer un lieu de rencontres pour des manifestations à caractère scientifique et culturel.