Un nouveau type de commerce du domaine des jeunes a émergé au cours de ce mois de Ramadhan et est parvenu à se frayer une place au milieu de cet environnement d’engouement populaire autour des produits de consommation. Il s’agit des kiosques, reconvertis en la circonstance en mini-superettes.
Alors que tous les regards sont braqués sur les marchés des fruits et légumes, les superettes, et autres commerces d’alimentation, ainsi que les marchands ambulants, et toute la mercuriale qui s’ensuit, un nouveau type de commerce du domaine des jeunes a émergé au cours de ce mois de Ramadhan et est parvenu à se frayer une place au milieu de cet environnement d’engouement populaire autour des produits de consommation. Il s’agit des kiosques, reconvertis en la circonstance en mini-superettes, particulièrement cette année, en piétinant de quelques mètres l’espace environnant pour étaler les spécialités allant du Kalb Ellouz et différentes sucreries, à un éventail de boissons et de jus, en passant par les fruits d’importation où même les brochettes participent à l’animation des soirées.
«C’est une opportunité pour nous que de garnir notre commerce, souvent confiné aux tabacs durant l’année», nous lance Adel, un jeune propriétaire d’un kiosque dans la périphérie de la ville de Sétif. Mais pour Adel, l’activité n’est guère orientée vers la valeur marchande des produits, ni vers la rente conjoncturelle, car l’occasion est avant tout de participer à l’aspect festif du rite annuel grâce à la gaieté des couleurs mises en place.
«Il s’agit pour moi de débuter la journée vers l’après-midi, car ce sont les derniers moment du jeûne qui sont opportuns pour aiguiser l’appétit des passants», se plaît à raconter le jeune Adel, tant l’espace est bien nettoyé, agrémenté de fleurs et où même les oiseaux participent au décor exotique inventé grâce au géni des jeunes. Ce sont des moments qui durent tard dans la soirée et se prolongent jusqu’à l’appel à la rûpture du jeune. Le jeune Adel prend ses repas à l’intérieur de son nouveau commerce en compagnie de ses amis, au milieu de son jardin, sous les mélodies de la musique chaâbie. Ces airs d’agrément nous les vivons une seule fois par an, alors autant en profiter, nous lance Adel qui se met en porte-à-faux avec les commerces de rentabilité et à la source de la mercuriale conjoncturelle.