Le pain, introuvable dans certaines boulangerie d’Alger-Centre, est pourtant disponible et en quantité proprement industrielle sur les trottoirs de la ville. En effet juste à côté de ces mêmes boulangeries de jeunes revendeurs de rue vous proposent la baguette "basique" sans la moindre fioriture à...15 dinars. La question qui taraude l’esprit des citoyens face à ce diktat est comment une telle situation peut-elle exister en plein centre-ville et surtout au vu et au su de tous. Quels sont les fournisseurs de ces revendeurs ? - même s’il ne faut pas les chercher très loin -, Quel est le taux encaissé par ces derniers?. Tout le monde s’accorde à dire que cela est réellement affligeant de voir que la spéculation tous azimuts a fini par toucher même le pain, le seul produit, avec le lait, qui était censé être protégés car constituant la nourriture du pauvre. Les familles ne savent plus quelle attitude adopter, d’autant qu’elles n’ont pas vraiment le choix, puisque tout est fait de manière à les "rabattre" vers ces revendeurs : Le matin si vous vous présentez dans ces boulangeries, on vous dira que la première fournée ne se fera qu’en début d’après-midi, revenez à l’heure indiquée, toujours rien, quelques heures plus tard on se contentera de vous dire qu’il n’y a "plus" de pain... Donc vous n’aurez plus qu’à céder aux pressions et acheter les baguettes étalées à profusion à proximité des boulangeries et exposées aux gaz d’échappement des véhicules et autres nuisances pour 15 DA. Il est vraiment urgent de mettre le holà à ces pratiques avant qu’elles ne se généralisent et s’instaurent en généralités.