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Edition du 23 Août 2010



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Questions reponses
23 Août 2010

Le prophète a-t-il réellement attiré l’attention des croyants sur les méfaits de rester à bavarder dans la rue ?
Effectivement, le Prophète (Salla allahou Alaihi wa Sallam) demanda aux Compagnons (Radhia Allahou ’Anhoum) d’éviter de s’asseoir dans les rues. Ces derniers lui firent alors remarquer que ces assemblées dans la rue étaient importantes pour eux. Le Prophète (Salla allahou ’Alaihi wa Sallam) leur dit :
"Etant donné que vous insistez pour maintenir ces assemblées, dans ce cas veillez à donner à la rue son droit." Ils (Radhia Allahou ’Anhoum) demandèrent : "Et quel est le droit de la rue ?" Il (Salla allahou Alaihi wa Sallam) répondit : "La protection du regard (contre ce qu’il est interdit de regarder), l’abandon de ce qui nuit (d’une façon quelconque à autrui), la réponse au salâm, le commandement du bien et la condamnation du mal." (Boukhari)
Il faut savoir que, comme pour tous les manquements en rapport avec les droits d’autrui, la gravité de ce péché est amplifiée par le fait que, pour s’en faire pardonner, le seul repentir devant Allah ne suffit pas : le tawbah sincère nécessite également que l’on répare le tort causé et que l’on se fasse excuser par la personne qui a été lésée.
Par ailleurs, faire du mal à quelqu’un de façon injustifiée revient à lui offrir une arme létale contre nous… Le Prophète (Salla allahou Alaihi wa Sallam) disait à cet effet :
"Crains l’invocation de l’opprimé, car il n’y a aucun voile entre celle-ci et Allah." (Boukhari)
C’est-à-dire que l’invocation de l’opprimé est systématiquement entendue et acceptée d’une façon ou d’une autre, et ce, même si celui qui l’énonce est un pécheur.
Sinon, d’une façon plus générale, en sus de ne pas faire du mal à autrui, le Musulman a également le devoir de s’abstenir de faire (de façon injustifiée) quoi que ce soit qui puisse causer une gêne à ceux qui l’entourent. C’est ce qui ressort de très nombreux hadiths, dont les deux suivants :
Abdoullah Ibn Oumar (Radhia Allahou Anhou) rapporte que le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) leur a dit une fois :
"Lorsque vous êtes à trois, alors que deux (d’entre vous) ne se mettent pas à parler en privé en laissant de côté leur compagnon, parce que cela (à pour conséquence) de l’attrister." [leur attitude peut en effet lui faire penser qu’ils sont en train de dire du mal de lui]. (Mouslim)
Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) faisait lui-même très attention à ne pas incommoder ceux qu’ils côtoyaient. Abou Qatâdah (Radhia Allahou Anhou) rapporte par exemple de lui (Salla Allahou Alayhi wa Sallam) les propos suivants :
"(Parfois,) j’initie la salât avec l’intention d’allonger celle-ci, puis, en entendant les pleurs d’un enfant, j’abrège ma prière afin de ne pas mettre sa mère dans la difficulté." (Sahih Boukhari)
Bien évidemment, ce respect d’autrui et cette bienveillance, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) ne la témoignait pas seulement en dehors de chez lui –comme c’est malheureusement le cas pour nous très souvent : il (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) veillait également à ne pas causer de gêne aux gens de sa maison.
Il est ainsi rapporté à son sujet que, lorsqu’il (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) entrait chez lui le soir, il (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) saluait d’une voix restant audible.


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