L’influence caniculaire pesant sur les soirées en famille, les Chaouias s’intéressent aux propositions des programmes concoctés par l’autorité wilayale à travers les différentes directions des exécutifs administratifs et élus.En effet, dans le pays profond où l’extinction de feu s’annonce au crépuscule durant l’année, le mois sacré est l’occasion pour de nombreuses familles de sortir et s’intéresser à l’art, la culture et aux distractions. Des madihs religieux aux galas et concerts de chants se tiennent sur les places publiques et autres lieux à l’exemple du tout nouveau joyau, le théâtre de verdure et dans les maisons de jeunes et/ou des Aurès à l’instar des 21 chefs- lieux et certaines agglomérations populeuses et populaires, qui s’animent et veillent très tard.
Le Théâtre régional (TRB), fidèle à sa tradition, a programmé des soirées musicales et des pièces de théâtre.
" La diversité et la gamme des programmes permet à chacun de choisir sa soirée ", observe un citoyen abordé au théâtre.
Pour l’exemple, citons le Théâtre régional de Batna, qui a ficelé un programme de 19 pièces théâtrales en alternance avec 6 soirées musicales. Des comédiens et des artistes venus de partout sont les hôtes de Batna, durant ce mois de Ramadhan où les difficultés de 16 heures de jeêne, conjuguées à la canicule expliquent en partie les coups de gueule dans la journée. " La nuit est un exutoire pour les jeûneurs, en proie, dès la matinée, aux tracasseries des souks et de la cherté de la vie" argue un jeune couple, venu prendre l’air face au théâtre. Musique classique, chants aïssaouas, chaâbi, chansons traditionnelles et variétés algériennes seront aux menus respectifs de la troupe Haroune-Rachid d’Ouled Djalel (Biskra), El Aïssaouates de Constantine, Rachid Khali d’Alger, la troupe Ennour Assataâ de Mostaganem et enfin la troupe El-Moustakbel de Batna.
Par : B. A.