Cette confiserie orientale, qui évoque en nous des souvenirs indélébiles de notre tendre enfance, a conservé sa place prédominante durant chaque mois sacré du Ramadhan. En dépit de la canicule qui sévit ces dernières semaines, la zlabia, qui se déguste particulièrement pendant les journées fraiches, n’a pas perdu de sa primauté. D’aucuns estiment que le Ramadhan perdrait son charme sans l’incontournable zlabia que l’on croque à pleines dents dès la rupture du jeûne.
Durant l’époque coloniale et les premières années de l’Indépendance, c’étaient des Tunisiens établis dans notre pays qui faisaient office de marchands de beignets et de zlabia. Ces professionnels ont, au fil des ans, regagné leur pays et la relève a été assurée par des nationaux qui se sont investis dans ce créneau porteur, spécifique à nos us et coutumes. A Guelma-ville, il existe une douzaine d’échoppes qui exercent cette activité qui connaît un regain durant le mois de carème. Contrairement aux années précédentes, cette activité est désormais réglementée par le biais d’un arrété de la wilaya, dispatché début juillet au niveau des dix daïras et des 34 communes, qui interdit formellement la délivrance d’autorisations adminitratives pour l’exercice de marchands de zlabia. Les opportunistes qui aménagent leurs locaux pour se livrer à ce commerce juteux ne sont plus autorisés à pratiquer cette activité conjoncturelle. Cette décision des autorités locales répond à une logique, à savoir la préservation de la santé et de la salubrité de la population.                 
Chaque après-midi, avant la rupture du jeûne, les pères de famille effectuent un détour auprès de ces marchands de zlabia établis au centre-ville et dans les quartiers périphériques pour acheter la fameuse zlabia cédée à raison de 160 dinars le kilogramme. Il est quotidiennement enregistré une ruée de clients autour de ces boutiques et il faut s’armer de patience pour être enfin servi.