Si le nombre des transporteurs dépasse les besoins, la qualité de service laisse à désirer. Sur toutes les lignes,
les transporteurs font leur «loi» par le non-respect des horaires, les changements des itinéraires, les surcharges et surtout l’excès de vitesse.
Le transport privé s’est nettement amélioré ces dernières années avec la mise en circulation des minibus sur l’ensemble des communes de la wilaya.
Si le nombre des transporteurs dépassent les besoins, la qualité de service laisse à désirer. Sur toutes les lignes, les transporteurs font leur «loi» par le non-respect des horaires, les changements des itinéraires, les surcharges et surtout l’excès de vitesse. Pour mieux se renseigner sur les conditions du transport à partir du chef-lieu de wilaya, nous nous sommes rendus au niveau de la gare routière de l’arrière port qui assure le transport sur deux itinéraires, d’un côté Béjaïa,Tichy, Aokas, Souk el-Tenine jusqu’à Kherrata, et de l’autre côté de Béjaïa à Amizour. Certes, une gare qui n’en porte que le nom car c’est plutôt un parking de bus. Une véritable pagaille y règne.
Des dizaines de personnes de tout âge sont massées sur les semblants quais de stationnement dans l’attente d’un bus qui les ralliera vers leur destination. A toute heure, les bus arrivent successivement et «déversent» les passagers au milieu de la rue sans se soucier de leur sécurité. Au départ, les destinations se font à la criée.
Les jeunes receveurs annoncent la destination à haute voix. Trois bus vers la même destination et qui ne partiront qu’une fois toutes les places sont acquises. La présence des deux policiers affectés pour y remédier à l’ordre et au respect des horaires de départs ne change absolument rien au comportement irresponsable de ces transporteurs. Sur les lieux, aucun abribus, ni lieu de repos n’existent. Les passagers attendent sous un soleil de plomb et sur les trottoirs jonchés par des immondices. Nous changeons de direction, cette fois vers la fameuse gare du stade de l’Unité maghrébine qui assure la destination vers les communes de la Soummam, Béjaïa et Akbou.
C’est le même constat. Le lieu sert à la fois de parking pour le stade et de circuit d’examen pour les autos-écoles de la ville de Béjaïa. Une situation qui dure depuis plusieurs années. La troisième étape nous guide vers la gare du centre-ville, appelé gare SNTV.
Cette gare assure les destinations vers les autres wilayas, à l’instar d’Alger, Sétif, Constantine, Oran ou Laghouat. Cette gare est l’unique depuis l’Indépendance. Très exigüe, ce lieu est composé de deux bâtisses servant de bureaux et de poste de police, une dizaine de restaurants (plutôt des gargotes) et un café. Les passagers attendent l’arrivée des bus sur les trois quais que compte cette placette. La gare SNTV est dépourvue de guichets de billets, les passagers payent leur place à l’intérieur des bus. Ainsi, le transport à Béjaïa a été de tout temps le parent pauvre. Cette situation qui a perduré n’a pas laissé les responsables du secteur indifférents.
Pour y remédier, il fallait construire une véritable gare routière qui répond aux normes et aux aspirations des voyageurs.
Après plusieurs années d’attente d’une parcelle de terrain qui pourrait servir de site, le choix est porté enfin sur l’ex-briqueterie SNMC des 4 Chemins.
Les travaux de réalisation ont débuté depuis plusieurs mois et Béjaïa sera enfin dotée de sa gare routière en septembre prochain. Cette nouvelle gare regroupera tous les transporteurs des différentes destinations. La ville sera enfin désengorgée de ces dizaines de bus et les voyageurs trouveront toutes les commodités pour leur déplacement.