Hormis les épisodes où les services de sécurité ont été mobilisés pour interdire ou carrément éradiquer les innombrables étals anarchiques, sur le plan infrastructurel, Alger n’a franchement pas de quoi s’enorgueillir. Le programme des 100 locaux commerciaux par commune enregistre un grand retard à travers quasiment toutes les municipalités (tout comme pour le le reste des projets d’utilité publique). A l’origine du retard des 100 locaux, tout d’abord les lenteurs bureaucratiques dans la distribution et/ou le règlement, notamment du problème du foncier. De ce fait et en l’absence de projets viables et structurés les chômeurs et les vendeurs à la sauvette réoccupent, sitôt le dos tourné, les trottoirs et même la chaussée. Il n’est pas une seule place à Alger qui soit épargnée par ce phénomène, d’une certaine manière presque toléré par les pouvoirs publics pour éviter la grogne de ces jeunes qui ont quitté le système scolaire trop tôt et n’ont donc aucune qualification ou diplôme, mais il faut dire que l’on retrouve aussi des personnes bardées de diplomes et qui n’ont pas eu d’autre alternative car souvent sans expérience professionnelle il faut montrer patte blanche pour espérer décrocher un poste en dehors de l’Anem.
En attendant de mettre fin à ce phénomène, ce qui n’est pas pour demain, ces commerçants qui vendent tout et n’importe quoi, continuent à se greffer aux zones urbaines, à l’entrée des marchés de proximité, les citoyens quant à eux, ont fini par plus ou moin accepter cette situation y trouvant leurs comptes, les prix pratiqués sur ces espaces étant abordables et surtout eux aussi concernés par ce phenomène puisque souvent l’un de leurs proches a recours à l’informel pour sibvenir à ses besoins et à ceux de ses proches.