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Edition du 17 Août 2010



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Soirées artistiques et culturelles à Sétif
Zine-Eddine Bouchaâla, en maître du genre aïssaoua, éblouit le public
17 Août 2010

Bouchaâla dont les productions à Sétif ne sont que rares, a ébloui la salle, en chantant l’un de ses répertoires favoris. Tantôt maniant le mandole, tantôt le bendir, Zine-Eddine Bouchaâla a poursuivi son récital jusqu’à une heure tardive de la soirée.

En marge du programme chaâbi et du concours des récitants du Coran, c’est Zine Eddine Bouchaâla, le «rossignol» de Constantine, gendre du maître du malouf Mohamed-Tahar Fergani, qui a animé la première soirée de la première semaine du Ramadhan non sur le rythme du Malouf mais sur celui du Aïssaoua de Constantine au cours d’une soirée réservée exclusivement aux familles sétifiennes. Bouchaâla dont les productions à Sétif ne sont que rares, a ébloui la salle, en chantant l’un de ses répertoires favoris. Tantôt maniant le mandole, tantôt le bendir, Zine-Eddine Bouchaâla a poursuivi son récital jusqu à une heure tardive de la soirée. Et, même si les adeptes du Aïssaoua savaient que le public de Sétif pouvait s’enorgueillir de son plateau artistique de charme, les quelques familles présentes à la salle d’exposition du parc d’attraction devaient reprocher aux organisateurs les horaires de programmation de ce genre de spectacle. Car cela n’encouragerait en rien la politique entreprise par le président d’APC de Sétif dans le domaine de l’engouement des familles autour des programmes artistiques et culturels et de ce fait l’instauration de la tradition des sorties nocturnes familliales.
Bouchaâla qui a enregistré son premier album en 1985, se présente actuellement parmi les maîtres du genre musical qui véhicule des concepts spirituels propres à la dimension historique et socioculturelle des confréries et zaouïas du pays. Il s’agit donc d’un aspect musical pratiqué par des instruments spécifiques mais qui repose surtout sur la poésie soufie propre aux grands poètes du genre.

Abdelkader Chercham :
Un périple qui commence à Sétif
Abdelkader Chercham a enchanté les adeptes du chaâbi à Sétif, venus nombreux l’accueillir au théâtre municipal. L’élève du maître Hadj Mohamed El Anka, qui relève de la 3e génération après celle de Hadj M’Rizek et de El Ankis, a puisé dans son répertoire les meilleurs titres ainsi que ceux dédiés au public à la demande de ce dernier, ce qui créa une communion avec l’artiste qui éprouva une aisance remarquée. Chercham n’organise pas son programme, mais il l’improvise sur scène selon le rythme de la salle. « Tel un pharmacien qui extrait de chaque fleur sa substance », explique l’hôte de Sétif, qui poursuit : « j’exploite les les qasida du terroir », en citant les célèbres poètes, les chantres de la poésie populaire maghrébine tel que Sidi Lakhdar Benkhlouf, Benmesaïb, Cheikh Bendebbah, Benali, Abdelaziz El Meghraoui, Kaddour El Alami, Bensehla, El Masmoudi.
Les traits de ses 64 ans ne paraissent guère visibles sur l’allure de celui qui interpréta près de 3 heures les qasidate du terroir culturel et artistique national et dont il est fier d’ailleurs. « Contrairement aux autres genres musicaux, le chaâbi véhicule les valeurs culturelles de l’identité nationale au fil du temps», nous déclare l’artiste qui se plaît à raconter que le chaâbi « reflète la grandeur et la sensibilité divine, l’amour, la bonté ». Le périple ramadanesque conduit Chercham à travers plusieurs villes du pays, à commencer par la ville de Sétif.

Par : Benyelles Abdelhalim

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