Erigée dans le stade communal de l’équipe locale, cette « petite bleue » a coûté la bagatelle de deux milliards de centimes. Elle a permis aux autochtones de s’évader, le temps d’une plongée, de l’ennui sous la canicule de ces régions du profond pays où l’on manque de lieux de loisirs.
La localité céréaliére de Chemora à 60 km au nord-est de Batna est devenue un lieu de villégiature pour les jeunes des communes limitrophes qui suffoquent sous la canicule. Ils se dirigent quotidiennement vers la toute nouvelle piscine, réalisée dans le cadre du programme présidentiel.
Tous les ruraux de Timgad, El Madher, Ouled Fadhel, et même ceux de Ain Zitoun et Ain Kercha dans la wilaya d’Oum El Bouaghi se rendent à cette infrastructure semi olympique, fierté de la ville.
Erigée dans le stade communal de l’équipe locale, l ’Amal Baladiat Chemora, un club évoluant en régionale 2 de la ligue de Batna, cette « petite bleue » a coûté la bagatelle de deux milliards de centimes. Elle a permis aux autochtones de s’évader, le temps d’une plongée, de l’ennui sous la canicule de ces régions du profond pays où l’on manque de lieux de loisirs
« Avant , à l’orée de l’indépendance, l’on se mouillait dans le grand oued qui traverse la ville et l’on est heureux que les enfants chemoris de 2010 apprennent la natation surveillée dans une piscine qui, il faut l’avouer, répond à tous les critères de sécurité et d’hygiène, comme en Europe » se félicite Mohamed Nicha, un émigré venu passer ses vacances dans son village natal, devenu au fil du temps une grande agglomération érigée en chef lieu de daira.
Les parents, eux, se disent satisfaits que cette piscine soit réalisée dans leur ville, ce qui évite aux jeunes, chômeurs pour la plupart d’entre eux, de se « débrouiller » pour amasser quelques sous et partir vers les villes côtières à 300 km (Annaba, Skikda, Bejaia et Jijel).
Il faut indiquer que cette piscine est alimentée par un profond forage et l’eau est constamment renouvelée. Un enfant de la ville est chargée de la direction du lieu. Il y veille jour et nuit et insiste, à coup de notes placardées, pour rappeler aux nageurs de contribuer à la sauvegarde des lieux.