La commune d’Hydra ne bénéficie d’aucun marché couvert. Cela entre certainement dans son statut de commune résidentielle et donc qu’elle ne pourrait aabriter un marché "plébéen". Les familles de ce quartier, souffrant déjà du problème de la rareté de transport, n’ont ainsi d’autre choix que de se déplacer vers les marchés des localités voisines pour y effectuer leurs courses. « On avait pourtant auparavant un marché à la rue Djamila », nous déclare un père de famille lequel poursuit avec amartume : « C’était notre marché et on était bien contents de l’avoir. On y allait même à pied. Ça ne nous posait aucun problème. Mais depuis sa fermeture inexpliquée, on est contraints de se déplacer parfois très loin. Il y a même ceux qui font leurs courses à Bir Mourad-Raïs, d’autres à Sidi M’hamed... ».
En fait ce marché a été fermé pour récupérer l’assiette de terrain transformée en parc pour la commune. Un autre marché, couvert, a été certes réalisé, mais à la cité Sellier au Paradou, ce qui n’arrange pas les familles résidant au centre d’Hydra. D’ailleurs ce nouveau marché couvert n’a même pas encore ouvert ses portes alors que le projet a été lancé voilà maintenant plusieurs années. Les familles s’inquiètent et sont contrariées du fait qu’elles passeront un autre Ramadhan contraignant en étant obligés de faire leur marché en dehors de leur commune. « Le mois de Ramadhan est à nos portes et nous n’avons toujours pas de marché », nous dit-on. Et d’ajouter : « Ce n’est pas tout le monde qui possède une voiture. Ceux qui ont un véhicule peuvent se déplacer ailleurs pour y effectuer leurs courses alors que les autres, les plus nombreux, sont obligés de prendre les transport en commun, quand ils sont disponibles ou alors carrément à pied, ce qui n’est pas évident losqu’on est chargé ».
La seule consolation des riverains, ce sont les marchants ambulants qui sillonnent les ruelles de la commune de temps à autres. Il y a également les magasins de fruits et légumes ou les primeurs, mais les prix qui y sont pratiqués sont vraiment dissuasifs. De ce fait ils ne sont pas nombreux et n’attirent pas beaucoup de clients.