Beaucoup de familles, affluant des centres semi-urbains de Boumati, Kourifa, Cherarba aux Eucalyptus se voient fortement intéressées, voire tentées par les offres alléchantes des grandes surfaces et supérettes, lesquelles se substituent "nostalgiquement" aux défuntes galeries algériennes, gérés autrefois par l’État.
De longues files attendent, tôt le matin, l’ouverture des grands magasins privés " le Printemps" située au plein ancien cœur de l’ex- Maison Carrée. Des femmes, mais aussi de jeunes filles affluent de divers quartiers de la circonscription d’El-Harrach, de sa périphérie et de partout ailleurs pour y faire les achats indispensables avant l’arrivée de Ramadhan.
En cette occasion toutes les familles, même celles des centres semi-urbains de Boumati, Kourifa et de Cherarba aux Eucalyptus se voient fortement intéressées, voire tentées par les offres de maintes grandes surfaces et supérettes privées, lesquelles se substituent nostalgiquement aux anciens magasins du prix unique, gérés autrefois par l’État. Les personnes âgées ont aujourd’hui les larmes aux yeux en se rappelant les Galeries algériennes, mais non sans louer Dieu que les bousculades de jadis aient fini par disparaitre graduellement du fait que les gérants du "Printemps" sont initiés à bien accueillir la clientèle avide, ces jours-ci, de tout voir et tout acheter, il faut dire que les prix des vêtements pour enfants et adultes sont beaucoup bien plus beaux et plus abordables en matière de prix que ceux proposés dans les magasins chic au boulevard Tripoli à Hussein-Dey ou encore au marché D15.
En effet, les vêtements, l’électroménger et les jouets sont généreusement étalés et très vite écoulés avant même midi, où la foule atteint son comble et l’endroit commence à devenir trop exigu pour contenir les citadins de Dar El-Beida et les villageois de Dergana et Kahwat Chergui.Si les premiers viennent y acheter tout ce qu’on ne trouve pas ailleurs à des prix aussi raisonnables aux marchés d’El-Hamiz, les derniers s’approvisionnent suffisamment en diverses marchandises,dont une partie sera revendue dans les espaces de libre échange, classés marché informel en jargon juridique. A ces clients s’ajoutent les habitants des localités rurales de la circonscription de Baraki qui trouvent aisé de joindre les supérettes d’El-Harrach en passant par les Eucalyptus plutôt que d’aller vers les magasins de Larbaâ ou les épiceries de Bougara. Certains citoyens de cette partie de la plaine de la Mitidja disent choisir de faire leurs emplettes dans les magasins le Printemps et autres supérettes situées à El-Harrach, attendu que la qualité des produits qui y sont proposés " sont superbes" d’autres louent l’accueil chaleureux qui leur y est réservé. Les prix de vente ne sont pas également étrangers à cet engouement. " Les prix de vente ici sont meilleurs comparativement à ceux appliqués ailleurs " Affirme une sexagénaire qui prend la peine de se déplacer accompagnée de trois de ses petits-enfants de la localité de Sidi-Moussa afin " de leur acheter ce dont ils ont besoin puisqu’y trouvant pratiquement tout " nous dit-elle en émettant toutefois le souhait que des espaces pareils soient, un jou , ouverts dans son village.
Pour les gérants de ces espaces, la discipline observée et respectée par les agents est, en bonne partie, derrière ce succès commercial. Interrogés si l’ouverture du nouveau centre commercial de Bab Ezzouar les inquiète quant à leur avenir économique, non se contentera de nous répliquer : "Bien au contraire, cela nous pousse à procéder à l’extension de nos surfaces de vente ". Les impressions des uns et des autres laissent à entendre qu’il s’agira d’une concurrence placée sous le signe de la loyauté grâce à la nouvelle réglementation des pratiques commerciales, c’est là le souhait d’un inspecteur des prix, actuellement en congé affairé à faire ses emplettes dans ce grand magasin, et qui devrait reprendre son activité au début du mois de Ramadhan.