Pour cette année, les vacances au bord de la plage sont écourtées par le mois sacré du Ramadhan. Ces derniers jours, les quatorze plages ouvertes à la baignade sont bondées de monde. Les débuts presque insignifiants de la saison ont vite été rattrapés en cette fin de juillet caniculaire. Dans certaines localités, le mercure a atteint les 48 degrés à l’ombre. Il est vrai qu’au début de la saison estivale, les plages de la wilaya ont été faiblement fréquentées ce qui a inquiété les investisseurs qui ont baissé les tarifs de location des magasins. Mais depuis l’annonce des résultats de baccalauréat, tous les sites balnéaires de la wilaya ont été envahis par des vacanciers venus de différentes régions du pays. L’inquiétude de certains commerçants se justifie par le fait que nous sommes à l’approche du mois du Ramadhan et aussi par une dégringolade du pouvoir d’achat des citoyens. Au niveau des hôtels de la ville balnéaire d’El Kala, la chambre d’hotel est cédée à pas moins de cinq mille dinars la nuitée. Certains hôteliers profitent de la situation pour faire payer le même prix aux enfants qui accompagnent leurs parents. Ici, les vacanciers que nous avions approchés se plaignent, sans exception aucune, de la cherté de la vie. La pomme de terre, féculent de tous les jours, est à 50 dinars le kilogramme, la pomme à 220 dinars et le kilogramme d’ail écoulé à 700 dinars. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, le poisson au niveau des villes balnéaire est introuvable. Le kilo de sardine a atteint les 350 DA alors que juste à côté, dans un village rural, « Ain El Asssel », elle est à 100 DA seulement. La location d’une villa pour une quinzaine de jours est à quinze millions soit un million par jour et avec des clauses… Un phénomène est en train de se développer, il s’agit de la saleté des rues. La wilaya d’El Tarf ne dispose pas d’une véritable infrastructure touristique d’accueil. Chaque jour, des files interminables de véhicules venus des wilayas voisines se forment sur les différents axes routiers de la wilaya.  Les agents de la Protection civile on constaté, durant cette saison, le goût prononcé des estivants pour les sites présentant des dangers et sans surveillance. Ainsi donc, les trois noyés sont décédés au niveau de sites non surveillés.
M. S.