Implanté dans le nouveau quartier d’affaires à l’est d’Alger, l’ouvrage d’une architecture moderne et futuriste comprend un rez-de-chaussée, deux sous-sols et trois étages au rebord desquels se dressent deux tours de 4 étages en forme de segments d’arc qui se font dos à dos.
Avec un peu plus de deux années de retard le premier centre commercial et de loisirs d’Algérie va enfin pouvoir ouvrir ses portes demain à Bab Ezzouar. Implanté dans le nouveau quartier d’affaires à l’est d’Alger, l’ouvrage d’une architecture moderne et futuriste comprend un rez-de-chaussée, deux sous-sols et trois étages au rebord desquels se dressent deux tours de quatre étages en forme de segments d’arc qui se font dos à dos. Il est attendu que 50 mille personnes fréquentent quotidiennement ce centre qui occupe à vrai dire une position stratégique en étant situé à proximité de l’aéroport international d’Alger, d’une zone d’habitation et d’un pôle universitaire important. Si la vocation commerciale de ce complexe ne fait aucun doute, il n’en demeure pas moins qu’il aménage aux loisirs en général et à la culture en général une place qui reste quand même appréciable. Ainsi à côté des quelque 60 magasins et de l’hypermarché de 7 mille m2, des bureaux et 850 places de parking, des espaces de restauration et d’un bowling de 20 pistes, il y aura un cinéma multiplex de huit salles. « On y projettera sur écrans géants les meilleurs films algériens et étrangers » soutient Philippe Rodrik, chargé des relations avec la presse auprès du centre commercial et des loisirs de Bab Ezzouar. Selon notre interlocuteur « le centre est doté d’une galerie d’art où les artistes pourront y venir exposer gratuitement leurs œuvres». Des librairies aussi éliront domicile dans ce centre et la musique n’y sera pas en reste. Pour revenir au cinéma, grâce à cette nouvelle infrastructure le 7e art à Alger se taille de nouveaux espaces puisque pas moins de 1.400 sièges viendront renforcer l’offre dans ce domaine. Ce pôle cinéma semble bien encadré du moment qu’il sera géré par United Artistic Group, une société qui a sa charge 100 salles obscures en Egypte. On s’attend du reste à ce que toutes les grandes productions internationales atterrissent là, dans ce nouveau centre. Il était temps car Alger est vraiment pauvre en salles de cinéma. Le peu de salles fonctionnelles sont déjà soit surexploitées, soit, se sont spécialisées dans un créneau précis. Les salles Atlas et El Mouggar, sont constamment mobilisées pour les concerts ou les avant-premières de films, et L’Algéria vient à peine de rouvrir ses portes après des travaux. Il reste les deux salles de Riadh El Feth Cosmos et Ibn Zaydoun qui sont aussi constamment occupées par les représentations théâtrales et les concerts de variétés. Quant à la Cinémathèque, elle est toujours hors service, du fait des travaux qui y sont engagées. Il faut ajouter la salle Sierra Maestra à Meissonnier qui vient de rouvrir. En tout donc Alger possède 7 salles dont une en réfection. Avec les 8 nouvelles du centre commercial et des loisirs de Bab Ezzouar, cela fera 15, ce n’est pas si mal. Mais ce qui est sûr c’est que ce nombre est largement en dessous de celui que comptait Alger dans les années 60 et 70. L.G.