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Edition du 3 Août 2010



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Aghbalou, un villaage de montagne
Autopsie d’une commune
3 Août 2010

Takerboust est le chef-lieu de cette commune située à l’extrême est de la wilaya de Bouira faisant limite avec celles de Bejaïa et Tizi-Ouzou, et née du précédent découpage administratif avec pour nom- Aghbalou. Traversée par la RN 15, Aghbalou contemple paisiblement le ciel ainsi que l’un des plus beaux sites du Djurdjura auquel se trouvent agrippés toutes ces agglomérations tels des chapelets.

C’est au village natal de feu Dda Slimane (Slimane Amirat), cet homme historique, que nous allons transporter nos lecteurs par ces quelques lignes. Dda
Slimane est ce révolutionnaire bien connu qu’une crise cardiaque a terrassé au palais d’El-Mouradia lorsqu’il est venu se recueillir sur la dépouille de feu le Président Boudiaf. « Allah Yarhamhoum ».
Takerboust est le chef-lieu de cette commune située à l’extrême est de la wilaya de Bouira faisant limite avec celles de Bejaïa et Tizi-Ouzou, et née du précédent découpage administratif avec pour nom- Aghbalou -(prononcez Aghvalou) qui en tamazight veut dire « clairière » ou endroit riche en eau et en arbres et parfois même fontaine dans certaines régions.
Cette commune de montagne dont la quasi-totalité du territoire est à relief présentant une forte déclivité, s’étend sur plus de 60 km2 et abrite dix villages qui sont : Takerboust, Selloum, Ivahlal avec ses trois bourgs (Chréa- M’lal-Ighil Azem), Ath Hamdoun, Ighil Ouchekrid, F’Dossa et Amouche ainsi que de nombreuses habitations éparses, car en cette contrée les gens préfèrent construire leurs maisons, si possible, sur leur terres.Traversée par la RN 15, Aghbalou contemple paisiblement le ciel ainsi que l’un des plus beaux sites du Djurdjura auquel se trouvent agrippés toutes ces agglomérations tels des chapelets que le poète a si bien décrits.Comme toute collectivité frontalière cette commune, qui dépendadministrativement de la wilaya de Bouira dans la daïra de M’Chedallah, est socio-économiquement tournée vers celle de Béjaïa.

Les gens d’Aghbalou ne vivent pas d’amour et d’eau fraiche
Oui, vivant en étroit voisinage avec la plaine « Azaghar » qui se situe en haute vallée de la Soummam et la haute montagne «Igawawen » les villages se trouvant à l’ouest du Djurdjura juste après la crête (Lejva) la population de cette commune a depuis fort longtemps adopté un comportement adapté à l’exil. Mis à part quelques nantis, le reste de cette masse laborieuse émigre dès le jeune âge soit à l’ extérieur, soit à l’intérieur du pays, vers des pôles économiquement plus attractifs pour se frayer un chemin, apprendre un métier et subvenir aux besoins des familles souvent nombreuses.
A ces effectifs, l’on pourra ajouter ceux à qui la création de certains services publics locaux a permis de décrocher « un travail » ainsi que ceux qui vivent de « l’euro », cette manne financière , la dévaluation du dinar aidant, qui vient comme un bol d’air frais récompenser les innombrables efforts des vieux pionniers de l’émigration, à titre posthume pour la plupart et secourir une descendance dans « la construction de sa vie ».

Espoir de développement
Pour que réellement Aghbalou puisse connaitre un essor en matière de développement socio- économique, seul un projet d’agriculture et de tourisme de montagne pourra faire de Takerboust un vrai pôle ou beaucoup d’activités pourront être pratiquées. Beaucoup reste à faire sans doute, à condition de procéder à des recherches et à des classements et classifications par nécessités et capacités de création. Pour le moment cette cellule administrative de base doit s’occuper de ses projets en cours et qui sont semblables aux autres communes.

Point noir de cette localité
C’est indubitablement la decharge publique en plein cœur du Parc national du Djurdjura qui semble être théoriquement gardée. Longeant la RN 15 qui mène de la vallée de la Soummam à Aïn El hammam « ex-Michelet » cet agoudhou géant est la source de plusieurs types de pollutions. De l’atmospherique à la visuelle en passant par beaucoup d’autres, la decharge ne cesse de grandir comme pour justifier l’adage populaire. L’on peut faire couler beaucoup d’encre avant que l’idée de l’enlever ne puisse germer là ou il le faut.

Par : Lounis Ou Si Amer

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