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Edition du 2 Août 2010



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Guelma, au cœur du royaume numide
Une histoire, des repère
2 Août 2010

Adossée à la riche et féconde vallée de la Seybouse, arrosée par l’un des plus importants cours d’eau du pays, la région de Guelma, agro-pastorale par excellence, s’enorgueillit d’une histoire millénaire.

«Malaca» pour les Carthaginois, érigée par Rome en Municipe puis Colonie sous l’appellation de « Calama», diverses inscriptions libyques et stèles funéraires attestent qu’elle était déjà une métropole au cœur du royaume numide Massyle de Massinissa et que les Phéniciens y avaient depuis longtemps tenu commerce.
L’ Aguellid ( roi berbère ) Yughurtha s’ y était ilustré par sa victoire sur le général romain Postinius autour de la citadelle de Suthul ( Ain-Nechma), alors capitale des rois numides.
Possession romaine dès le premier siècle de notre ère, elle constitue avec Hippone et Setifis les principaux greniers céréaliers de Rome, et centre de colonisation stratégique. Son théàtre de 4.500 places, l’un des plus grands et des mieux conservés d’Afrique du Nord, est témoin d’une prospérité économique et culturelle remarquable, évoquée par Saint Augustin. Carrefour névralgique reliant les cités antiques telles que Rusicade ( Skikda ), Thagaste ( Souk-Ahras ), Hippone ( Annaba ), elle traverse une longue période de stagnation avant de renaître sous l’appellation de Guelma, dès les premières «foutouhates» arabes du VIIIe siècle .
Destination privilégiée des «Banu Hillal», elle participe à l’essor économique sous les Fatimides et les Zérides, avant de renouer avec la stagnation et l’oubli sous l’occupation ottomane.
Avec l’expédition française de 1830, son importance stratégique amène l’occupant à la reconstruire dans les limites de la cité antique et en faire une véritable place forte cernée de remparts.Depuis, Guelma s’est ilustrée par sa farouche résistance. De mémorables batailles ont été menées par des figures emblématiques du combat libérateur, comme Kaid Keblouti ou Ahmed Chabbi ben Ali. Mais c’est le 8 mai 1945 qui restera gravé dans les mémoires, comme le symbole du sacrifice pour l’ indépendance, avec les massacres à grande échelle contre les populations autochtones.
Durant la guerre de Libération, elle va être à la pointe du combat et offrira à la révolution des héros de la trempe de Boudjemaa Souidani.
L’ indépendance lui permettra d’entrer de plain-pied dans le développement économique tout en gardant sa spécificité agricole. Elle donnera à l’Algérie un autre de ses fils glorieux, en la personne de Houari Boumediène.

Par : Hamid Baali

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