Louable initiative, s’il en est, que celle prise par les résidants de la cité Caïd à El Biar. En effet et pour éviter que leurs enfants ne s’abrutissent, durat ces vacances, face à la télé ou encore soient confrontés aux dangers de la rue, ils se contentent de payer 20 DA pour permettre à leurs enfants de se baigner dans une piscine installée dans la cité même. D’ailleurs depuis la mise en service de cette piscine; la saison estivale est devenue pour les jeunes enfants synonyme de fraîcheur et de bonne humeur. En effet face aux manque d’infrastructures de loisir et devant les prix pratiqués par certaines piscines, les résidants de la rue Mohamed-Chaabane, cité Caïd à El Biar préfèrent ainsi débourser la modique somme de 20DA pour permettre à leurs chérubins de s’ébattre dans cette piscine "at home". Ce sont deux jeunes résidants de cette cité qui ont eu cette idée lumineuse, au départ sans trop y croire, mais sitôt le projet concrétisé, il a connu un engouement sans pareil auprès des enfants de la cité. Aujourd’hui cette piscine géante gonflable trône au sein de la cité, remplie à l’eau du robinet elle accueille les bambins, chaque jour, de 11h à 12h et à partir de 16h. Les parents ne pouvant offrir de vraies vacances à leur progéniture sont heureux de profiter de cette aubaine de surcroit économique et se réjouissent de voir leurs enfants s’ébattre gaiement dans leur... piscine. Islam, l’un des deux jeunes "propriétaires" de cette piscine, nous affirme être heureux que cette idée de piscine gonflable soit devenue  aujourd’hui «un agréable échappatoire pour tous ceux qui ne peuvent pas se payer des sorties plages. Mes voisins envoient leurs enfants s’y baigner en compagnie des autres gamins. Cela nous permet en outre de nous faire un peu d’argent de poche». Ne trouvant rien à faire en ces longues journées estivales les plus jeunes trouvent un refuge idéal en cet espace. Lamia, qui vient de réussir brillamment sa 6ème, aime bien venir s’y baigner en toute sécurité sans que personne ne puisse la déranger,et cela sous les yeux de son père ravi du bonheur de son enfant. Il nous dira : « C’est une très bonne initiative. Ils ont réussi à donner le sourire à nos enfants et leur ont permis de se rapprocher des enfants de leurs âges en se retrouvant en cet endroit ». Rayan, un jeune garçon de 12 ans, descend lui de son sixième étage accompagné de sa petite sœur de 6 ans trouve que «c’est le moyen le plus facile et le moins cher pour se baigner. Je retrouve mes amis du quartier et on reste jusqu’à 18h et parfois même plus tard pour passer du bon temps». En attendant l’ouverture d’une piscine communale, les citoyens sont ainsi contraints de recourir au système "D" malheureusement qui n’est pas sans risque car dans une eau stagnante et investie par des dizaines de gamins lesquels doivent y uriner à qui mieux mieux, il est aisé d’imaginer le nombre de germes qui doivent proliférer dans ce bac à "microbes".