Au premier regard, c’est l’impression d’un habitat dispersé qui saute aux yeux en arrivant dans la région des Aurès. En effet, on est bien dans une zone rurale où des groupements de maisons (mechtas) paraissent assez denses même si la densité n’excède pas 40 habitants au km2. La maison traditionnelle chaouie se compose d’une cour intérieure (haouche) entourée de de 3 ou 4 constructions. Dans la cuisine sont entreposées les différentes réserves alimentaires, la pièce originelle du père et de la mère, une autre pour les enfants mariés et les invités, une pièce rudimentaire où l’on cuit le pain, enfin les dépendances pour les animaux domestiques mais qui ne communiquent pas avec la cour centrale. Depuis, la maison des hautes plaines s’est modernisée, c’est la maison à étages qui prévaut avec garages ou commerces au rez-de-chaussée.
La localisation des agglomérations se concentre généralement sur les piémonts du Tell comme Ain M’lila, Ain Kercha, Souk Naamane, Ksar Sbahi c’est grâce à des nappes phréatiques et aux sols riches limoneux descendus de ces massifs que ces villes ont pu se développer.
D’autres agglomérations plus importantes se sont développées aux pieds des horsts (massifs isolés) comme Oum el Bouaghi ou Ain Beida, elles bénéficiaient déjà de l’axe routier entre Tebessa et Constantine ; d’ailleurs, ce sont les seules grandes villes sur la partie centrale des hautes plaines de l’Est algérien, les autres grandes villes sont sur le contact montagne/plaine comme Batna, Khenchela, Kais au sud et Sétif, El Eulma et Chelghoum El Aid au nord.
APS