Au début de chaque saison estivale, des jeunes s’investissent dans un créneau lucratif envers une clientèle attirée par la vente d’épis de maïs. En effet, ces débrouillards s’installent dans des sites stratégiques empruntés chaque fin d’après-midi par des vagues de promeneurs en quête de fraîcheur et de quiétude. Ils allument un kanoun garni de charbon de bois incandescent et disposent dessus des épis de mais soigneusement débarrassés des téguments.
Nos vendeurs occasionnels s’échinent à ranimer les braises à l’aide d’un éventail, un morceau de carton pour la circonstance, ce qui occasionne des crépitements au niveau des épis de maïs qui grillent à merveille. Cuits à point, ces derniers sont plongés quelques instants dans un seau d’eau additionnée de sel de table puis disposés sur un plateau où ils seront vendus comme des petits-pains.
Les Guelmis sont friands de ce maïs qu’ils croquent à pleine dents chaque soir en déboursant vingt dinars pour chaque pièce croustillante. Les familles, les couples et les enfants accourent chaque soir sur les hauteurs de la ville, au niveau des cités Gahdour et Champ-de-manoeuvre pour savourer durant ce mois de juillet et début août ces succulents épis grillés de maïs dont l’odeur appétissante attire de nombreux clients. Cette vente est devenue une tradition ancrée dans la région et chaque famille contribue à sa vulgarisation