Les travaux de l’université d’été sur le patrimoine bâti se déroulent exclusivement en ateliers regroupant dix étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Toulouse (France) et autant du département d’architecture de l’université Mentouri.
Annoncé en grandes pompes, l’université d’été consacré au patrimoine bâti est presque passée sous silence. Ce n’est que cinq jours après le début des ateliers que la presse locale fut informée de ce qui devrait être un événement national. Cette expérience, la première du genre, est censée se terminer le 17 juillet avec à la clé des conclusions et des recommandations inhérentes à la préservation de la Vieille ville. C’est au fait un débat amorcé, par des spécialistes algériens et français, autour de la problématique de la sauvegarde de la basse Souika, débat qui s’est illustré par la tenue de plusieurs ateliers, au siège de la Medersa, où la concertation et l’échange de connaissances seront de mise.
Selon l’un des organisateurs de ce conclave, les travaux de l’université d’été sur le patrimoine bâti se déroulent exclusivement en ateliers, regroupant dix étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Toulouse (France) et autant du département d’architecture de l’université Mentouri. La participation étrangère s’inscrit dans une stratégie de consultation, susceptible d’éclairer sur les méthodes de préservation de la basse Souika, les plus efficaces s’entend. L’expérience française en la matière pourrait être prise en compte, sachant que les villes européennes regorgent de grands patrimoines bâtis.
La casbah de Constantine, plus précisément la basse Souika, est en chantier depuis déjà des mois. Le plan de restauration, auquel une rallonge de cents milliards de centimes sera allouée, a pris son départ au quartier Mellah-Slimane. Actuellement, cinq micro-entreprises, composées de 36 personnes, sont implantées sur ce site pour assurer une tâche de longue haleine. La wilaya, face à l’absence de restaurateurs et d’ouvriers qualifiés, a pris à bras-le-corps la formation technique et artistique de ces recrues dans des institutions de formation professionnelle. Un investissement qui, certainement, se répercutera positivement sur le terrain. On comptabilise 65 maisons et 14 commerces sur le site du boulevard Mellah qui feront l’objet de restauration. Pour l’heure, trois bâtisses sont en cours de restauration et sept autres en phase d’étude. L’Université d’été vient à point nommé apporter de l’eau au moulin de tous les défenseurs et inconditionnels de la préservation du vieux bati. Elle contribuera à la mise en place d’une synergie à même de permettre une meilleure prise en charge du point de vue gestion et mise à jour du patrimoine. Les thèmes clés retenus seront répertoriés pour servir de plate-forme à un programme d’intervention sur site sauvegardé, avec toutes les précautions et réserves qui s’imposent.