En dehors de la faillite de grandes vedettes annoncées, comme Messi et Rooney, de la réussite des Sneijder et Villa, la Coupe du monde de la Fifa 2010 a aussi été marqué par des désillusions, comme la "boulette" inaugurale de Green, et des révélations comme la "Panenka" d’Abreu en quarts de finale. Revue ligne par ligne.
GARDIENS
Désillusions :
Il y avait David "Calamity" James, il y aura désormais Robert Green, le gardien qui a rendu les Anglais verts de rage avec une erreur monumentale qui a valu un nul à son équipe contre les Etats-Unis lors de son premier match (1:1). Sergio Romero n’a pas été très efficace non plus pour protéger les buts de l’Argentine.
Confirmation :
Iker Casillas est redevenu "San Iker" avec l’Espagne.
Révélations :
Maarten Stekelenburg, gardien des Oranje, encensé par l’exigeant Johan Cruyff, et Fernando Muslera, le gardien au visage poupin de l’Uruguay qui a arrêté deux tirs au but en quart de finale contre le Ghana, ont dû taper dans l’œil des recruteurs.
DEFENSEURS
Désillusions :
Diego Maradona avait fait confiance au peu connu Nicolás Otamendi. Il a été catastrophique contre l’Allemagne en quart de finale (4-0). Côté anglais, John Terry est passé complètement à côté de son Mondial. Coupable sur les deux buts encaissés par la France face au Mexique (2-0), Eric Abidal a quasiment coulé les Bleus à lui seul, ravivant le douloureux souvenir de son exclusion fatale contre l’Italie à l’UEAF EURO 2008.
Confirmation :
Carles Puyol a été impérial et a marqué de la tête pour propulser l’Espagne en finale contre l’Allemagne (1-0). Rafael Marquez a pesé de tout son poids dans le jeu du Mexique, mais n’a rien pu faire contre l’Argentine en 8e de finale.
Révélations :
Le jeune Gregory van der Wiel, 22 ans, s’est imposé comme un latéral droit de tout premier choix avec les Oranje. Le latéral gauche du Portugal, Fabio Coentrao, a été également très en vue.
MILIEUX
Désillusions :
On attendait les "offensifs" Franck Ribéry, Kakà et Lionel Messi. Le premier s’est illustré en dehors des terrains comme l’un des leaders d’un mouvement de grève français. Les deux autres, à l’origine de nombreux buts, n’ont pas conduit leur équipe au-delà des quarts.
Confirmation :
l’hydre bicéphale du milieu de l’Espagne, Xavi-Iniesta, a été splendide. Dans les rangs des Oranje, Wesley Sneijder a précipité à lui seul l’élimination du Brésil en quart de finale et Arjen Robben a lui aussi été très en vue. Bastian Schweinsteiger a été phénoménal. Non content "d’allumer" les Argentins dans la presse, l’Allemand les a faits voler en éclats sur le terrain en quart.
Révélations :
le nom de Mesut Özil revient évidemment sur toutes les lèvres. Toujours dans la Mannschaft, il y a bien sûr Thomas Müller, 20 ans. A tel point que sans lui (suspendu), l’Allemagne n’a pas pesé contre l’Espagne en demi-finale. Le milieu gauche Andre Ayew (Ghana), fils d’Abedi Pelé, a toujours passé la vitesse supérieure. Landon Donovan a été très consistant dans l’entrejeu des Etats-Unis, et il n’a pas eu peur des Anglais.
ATTAQUANTS
Désillusions :
Thierry Henry a été confiné sur le banc pour son 4e Mondial et Nicolas Anelka a complètement déjoué pour la France, avant d’être exclu après avoir insulté Raymond Domenech dans les vestiaires. Samuel Eto’o (Cameroun) a été plus présent en coulisses que dans les surfaces de réparation.
Confirmation :
Miroslav Klose, le trentenaire, avait bien sa place dans la jeune Mannschaft. Le duo Suarez-Forlan (Uruguay) et David Villa (Espagne) ont tenu leur rang. Gyan (Ghana) a porté son équipe à bout de bras, jusqu’à son penalty sur la transversale en quart de finale.
Révélations :
De nombreux joueurs sont surnommés El Loco, le fou. Mais Sebastian Abreu (Uruguay) l’est vraiment, comme l’a prouvé sa "Panenka" (balle piquée sur penalty) contre le Ghana. Et le Slovaque Robert Vittek a réussi à inscrire 4 buts dans ce tournoi.