Les Africains auront, vendredi soir, les regards braqués sur le Soccer City Stadium de Johannesburg et les yeux rivés sur "leur équipe’’, le Ghana qu’ils espèrent voir s’imposer contre l’Uruguay pour un billet pour les demi-finales de "leur Mondial’’ sud-africain de football.
Seule équipe du continent encore en course dans le Mondial aux côtés de quatre équipes latino-américaines et trois européennes, le Ghana aura le privilège et l’insigne l’honneur de représenter tout un continent, mais aussi la lourde responsabilité de ne pas décevoir les millions de fans. A travers tous les pays du continent la presse résume cette passion par "le rêve panafricain’’ du Ghana, dont la prestation force le respect, l’admiration, voire l’adulation du continent qui perdait espoir après l’élimination de l’Algérie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du pays hôte, l’Afrique du Sud. A travers le continent la qualification du Ghana a été saluée avec éclats et les inconditionnels, misant sur la jeunesse et la fougue des Black Stars, la voient déjà en demi-finale, face à une équipe uruguayenne prenable.Sur le terrain, les hommes de … jetteront toutes leurs forces pour s’imposer dans cette confrontation pour l’histoire, même si l’équipe ne disposera pas de toutes ses forces. Le Ghana sera privé du défenseur Jonathan Mensah et du milieu Andre Ayew alors que plusieurs de ses joueurs semblent incertains pour blessures. Néanmoins, le staff médical qui s’était montré rassurant concernant la participation de l’attaquant Asamoah Gyan, auteur de trois buts dans la compétition, sera certainement en mesure de remettre sur pied les autres, notamment le milieu Kevin-Prince Boateng, qui n’a pas pu s’entraîner lundi, touché à la cuisse contre les Etats-Unis en 8es de finale. En défense, la situation pourrait devenir critique : Isaac Vorsah n’a plus joué depuis le premier match tandis que son partenaire John Mensah est également incertain, victime de problèmes de dos récurrents. Le jeune latéral Samuel Inkoom est également incertain. Face à ces nombreux problèmes l’entraîneur du Ghana, le Serbe Milovan Rajevac, a certainement des solutions grâce à un effectif très riche et qui ne manque pas d’individualités évoluAnt dans les meilleurs championnats d’Europe. Il devrait permettre à la star de l’Inter Milan, Sulley Muntari, de faire oublier ses écarts disciplinaires lors d’une probable première titularisation. Le coach considère que c’est "bon’’ d’arriver en quarts de finale et a souligné que son équipe a les moyens d’"écrire l’histoire’’ avec des "jeunes joueurs qui prennent confiance et qui sont surtout solidaires et unis’’. Confiant il a ajouté que sa formation jouera de la même manière que celle qui lui a permis de se qualifier en veillant à changer le style en fonction de l’évolution du jeu dans le match. Ce n’est nullement une mission facile pour les Africains contre des Sud-Américains qui rêvent, eux aussi, d’une qualification pour renouer avec une ère glorieuse. Première championne du monde de l’histoire (1930), la Céleste n’a pas participé aux demi-finales depuis son deuxième sacre, en 1950. L’Uruguay a fondé ses succès sur une défense intraitable (1 but encaissé), guidée par le capitaine Diego Lugano et le milieu récupérateur Diego Perez. En attaque la conduite du jeu est confiée à la vedette Diego Forlan (2 buts), reconverti en meneur de jeu, et Luis Suarez, auteur de trois buts, poursuit sur la lancée de sa saison à l’Ajax Amsterdam.