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Edition du 29 Juin 2010



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Au moment où des citoyens occupent des tentes
Des milliers de logements demeurent inoccupés
29 Juin 2010

Des cités terminées ou abandonnées sans finitions finissent par devenir le repaire des délinquants de tous poils, ceci au moment où des milliers de familles se réfugient sous des tentes ou des chalets en ruine en l’absence de logement, devenu un véritable mirage dans la capitale.

Au moment où des centaines de milliers d’habitants végètent dans des conditions inhumaines sous des toits en matériaux de fortune, des centaines de milliers de logements, eux restent inoccupés. Selon les chiffres avancés par des organisations nationales, quelque 400 mille habitations sont fermées dans la seule capitale. Des cités entières achevées restent vides à l’instar de la très belle cité située dans la commune de Chéraga, réalisée grâce à un don qatari et qui n’a jamais été attribuée en dépit de la forte demande sur le logement. Plusieurs autres cités achevées ou sans finitions sont abandonnées par les responsables locaux, telle la cité d’El Merdja dans la commune de Baraki qui abrite 600 logements vides et s’est transformée en refuge pour les délinquants. Pendant que cette cité demeure "interdite" pendant plus de 20 ans des milliers d’habitations précaires poussaient comme des champignons dans la localité et dans toute la capitale. Alors que grâce uniquement à quelques menues retouches cette cité pourrait contribuer à tirer des centaines de familles de la misère et de la précarité. Les habitants de la commune de Baraki, affichent leur incompréhension et colèreface à cette situation incompréhensible. «Notre le quartier qui n’abrite à présent que des délinquants et nourrit des dizaines de fléaux sociaux qui ne font que faire reculer cette jeunesse qui a besoin d’une meilleure prise en charge au lieu de ravitailler d’avantage ses divers maux», nous dira un sexagénaire. Notre interlocuteurs n’a pas manqué de signaler sa déception concernant le silence appliqué par les autorités locales, pourtant sollicité à maintes reprises, pour prendre en charge ce problème, reprendre les travaux du projet fini à presque 90% et soulager ainsi les peines des citoyens. Certains habitants ne manqueront pas de mettre l’accent sur la célérité d’intervention de des mêmes autorités au moment où certains "mal-logés" ont tenté de squatter ces appartements abandonnés. Les riverains revendiquent le droit à plus de sécurité, affirmant qu’ils n’osent même plus laisser leurs enfants jouer à proximité de cette cité. Nous avons contacté les autorités locales de Beraki pour trouver des réponses aux préoccupations des citoyens à propos de ce projet oublié, leur réponse est celle-ci «ce projet fait partie des "failles" des assemblées précédentes. La commune de Baraki compte récupérer ce projet, mais avant cela il faut d’abord régler sa situation administrative pour bien déterminer les responsabilités et ne pas se heurter à d’éventuels problèmes à l’avenir». Il faut noter par ailleurs que l’incivisme des citoyens a, de son côté, beaucoup participé dans le retardement du projet, puisque des inconscients ont saccagé la plus grande partie du matériel mis en place avant d’être abandonné par l’entreprise de réalisation. Portes, fenêtres, sanitaires et même les câbles électriques et les conduites d’eau et de gaz de ville ont été dérobés, ce qui obligera, les autorités locales en cas d’une éventuelle décision de reprise de travaux, à y consacrer un important budget, nous dit-on.

Par : Chafika Kahlal

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