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Edition du 27 Juin 2010



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France : Si ingérence politique dans le football, "la Fifa réagira"
27 Juin 2010

Le pouvoir politique ne peut exiger la démission d’un dirigeant d’une fédération de football, et la Fifa "réagira" s’il y a ingérence politique dans les affaires de la Fédération française, a affirmé samedi le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke. "Si on considère qu’il y a ingérence politique, on réagira, comme on le ferait dans n’importe quel pays du monde", a déclaré M. Valcke, interrogé sur la crise politico-sportive provoquée par la débâcle de l’équipe de France au Mondial-2010 en Afrique du Sud. La Fifa a fermement rappelé qu’elle n’admettait dans aucun pays que le pouvoir politique intervienne directement dans les affaires d’une fédération. "Personne ne peut demander à quelqu’un de démissionner. Une personne est élue, si elle pense avoir failli, elle peut démissionner, mais on ne peut pas l’y obliger", a insisté M. Valcke, en réponse à une question sur les appels implicites à la démission du président de la fédération française, Jean-Pierre Escalettes. La ministre française des Sports, Roselyne Bachelot, avait ainsi estimé que le départ de M. Escalette était "inéluctable". "Sur tous les continents, on surveille toujours ce genre de situation et on rappelle aux gens comment la pyramide du pouvoir (dans le football) fonctionne", a-t-il ajouté. En ce qui concerne la France, "on n’est pas inquiet, mais on est attentif", a précisé le responsable. S’emparant du dossier après l’élimination de l’équipe de France au premier tour de la Coupe du monde sur fond de fronde inédite des joueurs, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé mercredi la tenue d’états généraux du football à l’automne, afin de "faire en sorte que les responsables tirent rapidement les conséquences" de la prestation des Bleus, qualifiée de "désastre". Le gouvernement français, choqué par l’image donnée par la crise des Bleus, n’ignore cependant pas que sa marge de manoeuvre dans le football, et plus généralement dans le monde sportif, est très réduite. Mme Bachelot a elle-même reconnu qu’elle n’avait pas le pouvoir d’exiger le départ d’un président de fédération. La Fifa est très sensible aux questions d’ingérence politique dans le football, et elle a déjà suspendu par le passé plusieurs fédérations après des interventions directes du pouvoir politique.


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