Le 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale sera renforcé par de nouvelles structures de formation et de lutte contre la criminalité, a indiqué mercredi dernier à l’APS le chef d’état-major de ce commandement, le colonel Mohamed-Tahar Bennaâmane. Il a cité, à ce propos, le centre d’instruction de Ain M’lila (Oum El Bouaghi) qui sera opérationnel "incessamment", et une structure similaire à Touggourt (Ouargla) pour assurer un cadre de formation des "plus professionnel" aux éléments de la Gendarmerie nationale, a souligné cet officier. Le commandement de la Gendarmerie nationale accorde une "importance particulière" à la formation d’où la nécessité de réaliser des infrastructures spécialisées et performantes, a fait savoir le colonel Bennaâmane. La couverture sécuritaire assurée jusque-là aux quelque 6,58 millions d’habitants relevant ce commandement territorial est de l’ordre de 90%, a également affirmé le colonel Bennaâmane au cours d’une conférence de presse tenue à la veille de l’inauguration des portes ouvertes sur ce corps de sécurité. L’objectif est d’atteindre une moyenne d’une brigade de Gendarmerie nationale par commune, a indiqué le même officier, précisant que le 5e commandement régional ambitionne également la réception "à moyen terme" d’une soixantaine de brigades territoriales. Selon le colonel Bennaâmane, le programme de développement et de modernisation du corps de la Gendarmerie nationale, inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, comprend des projets de réalisation de plusieurs infrastructures militaires en mesure, a-t-il dit, de renforcer davantage la sécurité assurée par les gendarmes à travers les 491 communes relevant de ce commandement régional. Sur le plan des "activités de terrain", effectuées par les éléments de la Gendarmerie nationale durant les 5 premiers mois de l’année 2010 à travers les 15 wilayas de l’Est, l’on note une régression de 6% par rapport à la même période de l’année 2009 en matière de crimes, délits et infractions de tout genre, a relevé le colonel Bennaâmane. Les wilayas qui enregistrent une hausse "importante" en matière de criminalité sont celles de Skikda, de Mila, de Sétif, de Batna et de Tébessa, suivent en deuxième position les wilayas de Guelma, d’El Tarf, de Souk Ahras et d’Oum El Bouaghi, a encore précisé le même officier, ajoutant que les wilayas de Khenchela et de Bejaia se sont distinguées par le taux de criminalité le plus faible au niveau de leur territoire périurbain. Un phénomène "très dangereux" est en train de prendre de l’ampleur dans la région Est du pays, en l’occurrence la contrebande des déchets de cuivre, a cependant indiqué le colonel Bennaâmane, soulignant qu’il a été procédé durant la même période à la saisie "d’au moins 641 quintaux de déchets de cuivre" que 35 personnes impliquées ont tenté de transférer frauduleusement vers le territoire tunisien. En cinq mois, les agents compétents ont eu à traiter "708 affaires de contrebande, soit une augmentation de 73 % par rapport à la même période de l’année 2009, tandis que 334 personnes ont été impliquées dans plusieurs types de contrebande", a-t-il mentionné. S’agissant de la commercialisation illégale des substances précieuses, il a été procédé à l’arrestation de 16 individus et à la saisie de 3 kg d’or et de plus de 7 kg de corail, entre autres, a-t-il conclu.
(APS)