Avec un match nul et une défaite chacune dans leur escarcelle, la France et l’Afrique du Sud se rencontrent aujourd’hui, animées d’un maigre espoir de se qualifier pour les huitièmes de finale. Reste que cet espoir a toutefois le mérite d’exister, puisque qu’au cas où il y aurait un vainqueur entre l’Uruguay et le Mexique, leurs chances de voir le second tour demeureraient intactes.
Mais dans ce troisième match, c’est avant tout l’honneur qui est en jeu. En effet, l’Afrique du Sud, hôte de la compétition, aimerait offrir une victoire à son public dans "sa" Coupe du Monde, tandis que la France cherche les trois points pour éviter un camouflet retentissant déjà bien entamé. Après un match nul face à l’Uruguay (0:0), et une défaite face au Mexique (2:0), force est de constater que la France avance sans idée. Des matches de préparation à l’affront aztèque, Raymond Domenech a eu beau multiplier les changements tactiques, ceux-ci se sont avérés à chaque fois infructueux. Mais plus qu’une tactique efficace à trouver, le sélectionneur français va surtout s’attacher à raviver la flamme. Il ne serait pas étonnant de voir titularisés sur la pelouse de Bloemfontein des joueurs revanchards, davantage habitués au banc de touche. De son côté, l’Afrique du Sud "veut quitter la compétition la tête haute" selon les propres mots de son sélectionneur Carlos Alberto Perreira. Si elle n’a pas eu à rougir de sa performance lors de son match d’ouverture face à El Tri (1:1), elle a en revanche sombré contre la Celeste (3:0). Une déroute qui l’oblige à être particulièrement inspirée devant le but face à la France, si elle souhaite jouer sa carte à fond. Le secteur offensif devrait ainsi être renforcé.
Le due
La pression pèsera particulièrement sur les épaules de deux hommes, aujourd’hui : Moneeb Josephs et Hugo Lloris. Les gardiens de buts respectifs de l’Afrique du Sud et de la France devraient être mis à contribution dans ce match où les deux équipes n’ont rien à perdre. Le Bafana, habituel remplaçant d’Itumeleng Khune, aura la lourde tâche de garder les cages sud-africaines, suite à l’exclusion du numéro 1 au poste contre l’Uruguay. Quant au Tricolore, l’un des rares Français à avoir surnagé dans la tourmente, il devra confirmer sa solidité, pour éviter de réveiller un débat qui sommeille et qui le met en concurrence avec le Marseillais Steve Mandanda.
La stat
La France se retrouvait pour la seconde fois de son histoire en phase de poule de la Coupe du Monde de la FIFA, avec l’Uruguay, le Mexique, et le pays hôte de la compétition. En 1966, elle avait échoué contre les mêmes adversaires à ce stade de la compétition. Trébuchera-t-elle une deuxième fois ?
Entendu…
Raymond Domenech, sélectionneur de la France "On s’accroche à cette idée qu’il faut d’abord gagner le match. Marquer des buts et espérer de l’autre côté. Mais le premier truc c’est de se dire, "il y a encore une possibilité." - Carlos Alberto Parreira, sélectionneur de l’Afrique du Sud "J’ai toujours dit que tout se jouerait sur le dernier match. Je ne crois pas que nous puissions nous replier en défense, attendre une erreur de l’adversaire et partir en contre. Si nous voulons nous qualifier pour le prochain tour, il faudra prendre des risques." -