Sur un continent révolutionnaire comme l’Afrique, le Mondial de football 2010 semble vouloir "révolutionner’’ la hiérarchie de niveau admise avec un nivellement par le bas. Les nuls (0-0) élogieux des Verts contre les Anglais et du Paraguay devant l’Italie, les victoires sur le même score (1-0) de la Suisse face à l’Espagne, de la Serbie devant l’Allemagne et le succès arraché aux Camerounais par les Japonais, n’en sont-ils pas une preuve ? Sans être une science exacte, le football a toujours réservé des surprises et les Coupes du monde précédentes avaient aussi leurs, "révoltés’’ parmi les formations dites "petites’’ ou de niveau faible. Les performances relevées lors de ce premier tour du Mondial sud-africain, ne peuvent en aucun cas être rangées dans le lot d’effets de surprises par des équipes inconnues comme c’était le cas par le passé. Car de nos jours, avec l’arsenal des technologies de la communication, rien ne peut se cacher et les équipes sont connues dans leurs détails leurs adversaires, bien avant les confrontations. Les grandes nations de football qui se plaisent à être dans la peau d’équipe favorites et celles qui vont jouer les premiers rôles se rebiffent à la moindre contre performance et lancent à cors et à cris à qui veut les entendre qu’ils ne sont les favoris. Certaines équipes, comme celles de l’Allemagne et de l’Angleterre, se voyant qualifiées, avaient entamé un duel à distance avant de revenir sur terre à l’issue de leurs seconds matches de poules. Battues et tenue en échec, elles sont dans l’obligation de gagner leurs 3e sortie pour espérer passer. Les Italiens, tenus en échec par le Paraguay (1-1), parlent déjà de désastre en cas de non qualification pour le second tour. Les champions du monde en titre, qualifient de "faillite absolue", une éventuelle élimination. Le chamboulement de la hiérarchie, même pour un laps de temps, le temps d’un match trouve ses explications dans les "surprenantes’’, ‘’grosse surprise’’ et autres ‘’exploits’’ dans la presse où les battus tente, en vain, de fuir leur statut de favoris. Ne comprenant souvent pas les raisons de leur déroute et de leur contre-performances, les maîtres coaches, et qui font dans le verbe que des explications réelles et encore moins celles de reconnaître la supériorité du petit adversaire. Ils citent certaines circonstances, le manque de chances, en n’oubliant pas de cibler l’arbitre notamment quand celui-ci vient des pays du Sud. Avec 12 victoires consécutives, un bilan de 44 victoires et une seule défaite en 48 matches, comme l’Espagne qui abrite l’un des plus forts championnats, peut-il refuser suite à sa défaite contre la Suisse le statut de favorite. Même remarque pour les autres notamment les Allemands, qui suite au 4-0 contre l’Australie ont été du coup renvoyés sur terre par les Serbes. La Nationalmannschaft est complètement passée à côté de son sujet en ratant un penalty en évoluant à dix suite à l’expulsion de Klose. Doutant ils doivent se remettre en cause avant le dernier match décisif face au Ghana, le 23 juin. Une date qui pourrait sonner le glas des Allemands, mais aussi des Anglais qui toisaient de haut les Verts avant d’affronter la réalité du terrain où il était difficile aux super stars Roony et autre Gerrard de prendre à défaut les Fennecs, solidaires et volontaires à souhait. C’est d’ailleurs la qualité et l’esprit des autres équipes qui ont gagné et qui peuvent encore vaincre dans leurs prochaines rencontres. Et ce n’est certainement pas le Cameroun sous la houlette de Samuel Eto’o, sévèrement critiqués qui sous-estimeraient leur prochains adversaires capables du meilleurs comme du pire. C’est en tous les cas ce qui fait le charme de la Coupe du monde dans laquelle les "petites’’ nations viennent taquiner les grandes et les mettent dans le doute…, mais donne beaucoup de joie à leur fans.