La Direction des services agricoles a appris à l’APS que la production céréalière, dans la wilaya de Laghouat, a connu ces dernières années, à la faveur de l’extension des surfaces emblavées une nette hausse. Les 468 mille quintaux, réalisés la saison écoulée, "n’a pas été atteinte depuis plus d’une décennie", a souligné la Direction des services agricoles, en précisant que cette récolte a porté notamment sur 387 mille quintaux d’orge et 74 mille quintaux de blé dur. Cette amélioration de la production céréalière est due, a-t-on expliqué, à plusieurs facteurs, dont une pluviométrie favorable et l’extension des surfaces emblavées, dépassant les 24.400 hectares. La DSA a signalé, à ce titre, la stabilité durant les trois dernières années de la surface réservée à la céréaliculture et couvrant 73 mille hectares, dont plus de 30 mille hectares irrigués. Pour contribuer à l’essor de la filière dans la région, les services agricoles entendent restructurer et redynamiser les associations activant dans le domaine, en vue d’une meilleure prise en charge des préoccupations des céréaliculteurs liées à la disponibilité des intrants agricoles, la commercialisation de leurs productions et leur accompagnement dans l’amélioration des produits agricoles. La Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) compte mettre à la disposition des fellahs tous les moyens nécessaires aux campagnes labours-semailles et moissons-battages. L’entreprise œuvre également, selon ses responsables, à l’amélioration des conditions de stockage par la création de deux points d’ensilage à Aflou. Le président de la Chambre d’agriculture de Laghouat a estimé, de son côté, que "les quantité engrangées ne peuvent constituer les seuls critères pour l’adoption d’une stratégie de relance de cette filière agricole, devant la complexité des préoccupations des fellahs". Mustapha Haimoud a indiqué que le développement de la céréaliculture à Laghouat est tributaire de la pluviométrie et nécessite, par conséquent, la généralisation de l’irrigation sous pivots, la réalisation de forages, et la mobilisation de ressources hydriques suffisantes, en vue de satisfaire les besoins.des prix des céréales. Pour M. Haimoud, le développement de la céréaliculture à Laghouat est aussi confronté à des contraintes liées aux labours illicites et anarchiques qui aggravent le phénomène de désertification, préconisant, face à cela, l’établissement d’un cadastre des terres arables.