Pour des histoires d’appartenance à tel ou tel parti politique, l’APC d’Ath M’likèch se retrouve bloquée depuis pratiquement la tenue des dernières élections communales.

La paisible commune d’Ath M’likèche a été créée lors du dernier découpage administratif de 1985. Elle jouit d’une superficie de 82 kilomètres carrés et est accrochée à l’ubac du Djurdjura d’où elle contemple paisiblement la chaîne des Bibans. Ath M’likèche abrite près de 8.500 âmes. Les querelles intestines au sein de l’assemblée populaire communale n’ont pas cessé, depuis pratiquement la tenue des dernières élections locales. Cette commune de montagne, dépendant de la daïra de Tazmalt, est classée parmi les localités les plus pauvres donc à promouvoir. Elle est composée de plus de douze villages,dont la densité démographique semble être des plus élevée. Elle est située à l’extrême sud de la wilaya de Béjaïa et est frontalière avec celles de Bouira et Tizi-Ouzou. Relief accidenté, infrastructures inexistantes, aucune activité de montagne n’y est pratiquée mis a part cette agriculture vivrière. La collectivité ne subsiste que grâce au concours de l’État la dotant par âme vivante et au FCCL (Fonds commun des collectivités locales). En dépit de tous ces manques l’équipe dirigeante n’a eu cesse de se quereller pour parfois des inepties qui coûtent souvent chère au citoyen. A l’origine la plaquette variée des élus communaux dont il faut relever la composition suivante : 2 élus indépendants, 2 du RCD, 2 du FFS et un autre du RND. Le maire indépendant, qui légalement a été porté premier magistrat a été relevé de ses fonctions par les autorités, suite à une affaire de faux et usage de faux avec falsification de documents. Il a été remplacé par son colistier par arrêté du wali, mais a été, à son tour, suspendu de la même manière car ce dernier ne tenait pas à installer un exécutif qui soit composé d’élus d’autres formations politiques que la sienne. Avec cette mosaïque d’élus il n’est guère aisé d’obtenir une majorité ni même un consensus afin d’entamer la gestion des affaires de la commune. De scandale en scandale les Ath-M’Likech se retrouvent en ce moment sans maire, c’est le chef de daïra de Tazmalt qui a été chargé par le wali de la gestion directe de cette commune. Ceci a fait que tout se trouve bloqué au niveau de cette contrée ; Les projets en cours, peu nombreux d’ailleurs, continuent d’être réalisés, mais le reste est boudé. Il n y a que les affaires courantes qui sont liquidées de manière expéditive. Le wali y a effectué une visite d’ailleurs sans qu’un mot ne soit soufflé à ce sujet, il a seulement donné instructions pour que le lycée puisse ouvrir ses portes en septembre prochain. Pour cette saison de fenaison, c’est le calme plat. Rien n’est pressenti, mais certains s’inquiètent à ce sujet. La région qui a vu naitre Abderrahmane Mira se trouve dans empêtré dans cet imbroglio indescriptible, c’est vraiment désolant et fort regrettable, dira ammi Ali un sexagénaire qui en a gros sur le cœur avant qu’un autre l’apostrophe pour dire que c’est l’apprentissage et le début de la démocratie. "Cela va durer jusqu’à quand ?" interroge un citoyen qui semble être mal à l’aise au vu de ce qui se passe quotidiennement. Certains habitants vont même jusqu’à regretter l’existence de cette commune et ne font que se rappeler du temps où ils dépendaient de la commune mère Tazmalt. Toujours selon l’avis des quelques citoyens, abordés ça et là, la situation ne pourra être réglée que par les notables de l’arch des Ath-M’likech, encore faudrait-il que ces derniers fasse l’effort de se rencontrer, de réagir et que l’administration prenne en considération leurs décisions, sinon c’est parti jusqu’aux prochaines élections locales, affirmera un ex-élu de cette commune.