Pas de pharmacie ni de salle de soins de proximité, en outre l’état des routes condamne la localité de Bologhine à végéter dans un grave isolement et insalubrité.
Bien que située en plein cœur de la capitale, la commune de Boloughine, souffre de plusieurs manques qui participent ainsi à la dégradation de l’image de ce lieu, qui a pourtant d’énormes potentiels touristiques. Ces derniers, bien exploités, suffiraient à eux seuls à devenir une source financière non négligeable pouvant couvrir de nombreux besoins. Le problème majeur à Bologhine est avant tout la dégradation de l’état des routes, notamment dans les quartiers situés sur les hauteurs de la localité. Le quartier Otman-Zroro et les quartiers avoisinants, pourtant situés à quelques mètres seulement du siège de l’APC, restent abandonnés à leur triste sort, leurs routes sont impraticables, de ce fait les habitants préfèrent laisser leurs véhicules en bas du quartier et faire de longues distances à pied afin de ne pas bousiller les suspensions de leurs voitures. L’état de ces routes empêche également le passage des camions de ramassage des ordures, ce qui engendre une grave insalubrité. L’autre problème, qui suscite l’ire des citoyens, notamment ceux résidant sur les hauteurs de Bologhine, c’est l’absence quasi-totale d’infrastructures de base. Ces quartiers n’abritent en effet ni pharmacies ni salles de soins de proximité. Les malades sont contraints de se déplacer jusqu’au chef-lieu de la commune pour le plus petit bobo. D’autre part, Bologhine enregistre un énorme déficit en matière de projets de logements, d’ailleurs nombreux sont les habitants qui ne cessent de réclamer leurs logements participatifs, dont le programme a été lancé depuis plus de dix ans maintenant. Il est vrai que les responsables de la commune sont bien intervenus pour demander de faire accélérer les travaux gelés à maintes reprises. «Nous avons versé tout l’argent que l’on nous a demandé de débourser, ces logements auraient dû être livrés au bout de dix-huit mois. Dix ans sont passés et nous sommes toujours entassés dans des logements F3 et F2 qui n’arrivent plus à nous contenir», nous dira une dame abordée au siège de la commune. Un peu plus bas sur le boulevard principal, d’autres voix s’élèvent pour lancer des cris de détresse, ce sont les occupants des habitations érigées en bord de mer. En l’absence de brise-vagues, ces familles voient leurs maisons, en plus de subir l’érosion due à l’air salin, envahies par les vagues dans l’indifférence totale des collectivités locales. Les familles résidant au quartier Emir-Khaled, vivent dans la crainte d’une catastrophe anoncée, puisqu’habitant entre les vagues et des poteaux électriques malmenés par les lamesmarines engendrant des masses électriques qui peuvent se révéler à terme meurtrières. Il est à noter à cet effet que des poteaux et des fils électriques sont déjà tombés sur ces maisons en 2007 causant la panique au sein des familles. Point n’est besoin de parler de l’absence totale d’hygiène dans ce quartier, insalubrité causée en partie par l’incivisme de certains citoyens qui n’hésitent pas à abandonner leurs détritus n’importe où. La vétusté des habitations et l’absence de plan de réaménagement sont galement déplorées, les fissures des murs s’élargissent chaque jour davantage et des pans des balcons s’effondrentrégulièrement à cause du taux d’humidité très élevé tant en été qu’en hiver. Il faut signaler que ces habitations ont été déclarées habitat précaire. Les responsables communaux, quant à eux, affirment que plusieurs programmes de développement local sont inscrits dans les priorités de la commune, précisant toutefois que le dossier de relogement ne fait pas partie des prérogatives de la commune, mais du programme de la wilaya d’Alger. Nous n’avons toutefois, pas pu avoir de chiffres ni connaître les projets tracés en l’absence du P/APC.