Les services de la wilaya de Tipasa rencontrent certaines difficultés concernant la démolition des habitations illicites, les familles refusant de quitter leurs toits. Mais il est clair qu’il n’est nullement question d’un recul quelconque.L’opération est bien lancée et devrait être menée à terme.
Dans le cadre du programme national de lutte contre l’habitat précaire, les services de la wilaya de Tipasa ne ménagent pas leurs peines pour mener à bien leur mission. Après la daïra de Cherchell, qui depuis quelques temps déjà, procède à des opérations de démolition d’habitations illicites et au stoppage de l’extension des bidonvilles, c’est au tour de la daïra de Hadjout de mener les mêmes opérations. Il est à noter que cette daïra abrite plusieurs sites de bidonvilles érigés tout autour des agglomérations urbaines, à l’instar du douar Maâmar-Belaid, qui compte à lui seul plus de cinq cents habitations précaires. Par ailleurs il a été enregistré trente-six constructions anarchiques et illicites dans deux quartiers à Boughissen et à Fekairi, sont recensés par les services de construction et d’urbanisation de la wilaya de Tipasa. Jusqu’à présent elles n’ont pas été toutes démolies face au refus de leurs occupants de les quitter. Il est à signaler que l’extension de ce genre d’habitat à Hadjout a atteint des proportions alarmantes et ce au détriment du développement local de la région puisque la majorités des terrains occupés étaient destinés à recevoir des projets d’utilité publique. Il faut dire que les programmes de logement font grandement défaut dans la région ; il faut dire à cet effet que la daïra de Hadjout n’a pas bénéficié de projets de logements depuis déjà quelques années, ce qui a accentué la crise de logement et de ce fait l’ire des citoyens qui n’ont trouvé d’autre moyen que de construire des baraques de zinc et de bois pour y abriter leurs familles tout en dénaturant totalement l’image de la ville. Cet état de faits a donc obligé les autorités locales à faire accélérer le programme d’éradication de l’habitat précaire dans la région pour pouvoir récupérer des assises foncières au profit de plusieurs projets, notamment concernant le logement. Trois sites ont donc connu des opérations de démolition ces derniers jours, respectivement le quartier 18-Février, plus connu sous l’appellation de "La Chaumière", le quartier dit "La Vieille école" et celui de la cité "Si Illyés" qui constituaient, jusque-là, de véritables points noirs dans la région et portant une grave atteinte à l’image de la commune. 108 familles issues de ces quartiers ont été relogées dans le nouveau quartier situé rue Meurad, toujours dans la commune de Hadjout. D’autre part, la commune bénéficiera d’un lot de 1.936 unités dans les différents types ; sociaux avec une part de 630 logements, dont les travaux de réalisation ont déjà démarré, participatifs avec 900 unités dont les travaux de réalisation de 700 logements ont débuté depuis quelques temps déjà et 389 autres dans la cadre des logements ruraux dont les travaux ont beaucoup avancé. Il est à signaler que le staff exécutif de la commune de Hadjout a précisé que les terrains libérés seront très vites aménagés pour pouvoir lancer plusieurs projets visant à accélérer le développement local dans la région et l’amélioration du cadre de vie des citoyens, il est prévu, dans ce sens la réalisation de plusieurs espaces verts.