Dans le cadre de ses activités culturelles et cinématographiques, l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) annonce la projection, en avant-première, demain lundi 7 juin à partir de 20 heures à la salle El Mougar, du long-métrage «L’enfant de Kaboul» de Barmak Akram.
En vérité, ce n’est pas une avant-première puisque le long-métrage a été projeté auparavant en octobre 2009 par l’association des réalisateurs indépendants «A nous les écrans», qui avait organisé du 3 au 7 octobre 2009 la première édition des Journées cinématographiques d’Alger (JCA) aux salles Ibn Zeydoun et Cosmos. Néanmoins, cette initiative reste louable car l’ONCI permet à ceux qui ont raté la première projection de se rattraper cette fois-ci d’autant plus qu’il y aura la présence du réalisateur.
Avec le titre «L’enfant de Kaboul», Barmak Akram relate une tragédie réaliste et un mélodrame humain. Dès les premiers instants, nous nous attendons à beaucoup de violences. Mais détrompez-vous, les premières séquences sont un pur bonheur, car nous sommes invités à apprécier un humour afghan empli de comédie satirique. Ce bonheur nous a été offert par Khaled, le chauffeur de taxi qui, à travers son métier, se trouve constamment au contact des gens et de leur histoire. Un jour alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, Khaled raccompagne une femme voilée de la tête aux pieds. La seule chose qu’il pu remarquer, c’est un grain de beauté à sa cheville.
Heureusement d’ailleurs, car cette femme abandonne son enfant dans la voiture de Khaled qui tente désespérément de la retrouver…. Avec ce long métrage, Barmak Akram signe un film de fiction mais signe également un film documentaire puisqu’il ne ratera pas une chance de filmer cette ville dévastée par une guerre inhumaine mais qui se reconstruit peu à peu avec la volonté de ses enfants.
Avec cet effort artistique et militant, Barmak Akram réitère que l’avenir du cinéma afghan est optimiste. Car malgré que le régime des talibans ait interdit toutes productions cinématographiques, les enfants du 21e siècle sont assoiffés de liberté, de vie, d’amour, de bonheur…ce qui les poussent à s’intéresser à l’art dans toutes ses dimensions.
Avec ce long-métrage, plus puissant que les discours politiques, nous découvrons la renaissance d’un peuple longtemps emprisonné du diktat des fanatiques afghans.