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Edition du 5 Juin 2010



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États-Unis
Les «Yankees» veulent à nouveau séduire le monde
5 Juin 2010

La sélection américaine, dernier adversaire de l’Algérie au premier tour de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, progresse au fil des années et s’affiche désormais comme une nation émergente sur le plan footbalistique. Même si le football n’est pas considéré comme un sport majeur aux Etats-Unis, les Américains, longtemps moqués pour leur «faible» niveau de jeu, ont montré depuis la Coupe du Monde 1994 organisée sur le sol US qu’ils sont une valeur sûre du sport roi, en témoigne leur 14e place au classement Fifa. C’est d’ailleurs la 6ème fois consécutive que le pays de l’Oncle Sam participera à une phase finale d’une Coupe du Monde. Si la sélection américaine ne regorge pas de stars en dehors du buteur Landon Donovan ou du charismatique Clint Dempsey, elle a réussi toutefois à développer un jeu collectif élaboré de main de maître par le sélectionneur Bob Bradley. Ce dernier, arrivé sur la pointe des pieds en tant qu’intérimaire à la tête des «Yankees», a pu hisser la sélection américaine dans le gotha du football mondial. Les Américains n’ont rien d’un favori pour le sacre final, mais présentent le profil du possible candidat surpris qui pourrait jouer les trouble-fêtes, dans la foulée de la Coupe des Confédérations 2009, où ils ont pu atteindre la finale après avoir créé la sensation en éliminant en demi-finale l’Espagne, championne d’Europe 2008 et qui restait sur une série de 35 matches sans défaite (2-0). Cette victoire va permettre aux coéquipiers de Donovan d’atteindre la finale qu’ils perdront héroïquement face au Brésil (2-3) après avoir mené 2 à 0. Cette expérience pourra donner des ailes aux Américains, qui espèrent créer une nouvelle fois la surprise en allant le plus loin possible en Afrique du Sud, une année seulement après l’épopée qui les a conduits en finale de la Coupe des Confédérations dans le pays de Nelson Mandela. D’ailleurs l’attaquant américain du FC Sochaux Charlie Davies, absent du voyage en Afrique du Sud après son grave accident de la route en octobre dernier, n’a pas froid aux yeux, en déclarant que son pays était capable de devenir champion du monde. «En battant l’Espagne en demi-finale de la Coupe des Confédérations, et en perdant de justesse contre le Brésil en finale, on a montré que l’on pouvait faire quelque chose au Mondial. Avec les joueurs que l’on a, si cela se passe bien, on peut gagner la Coupe du Monde», avait-il déclaré avant sa mise à l’écart du groupe par Bob Bradley. L’ossature de la sélection US repose principalement sur le solide quatuor Howard-Bocanegra-Donovan-Dempsey qui forme l’épine dorsale de l’équipe. Autre atout de la sélection américaine, l’engagement physique de ses joueurs qui leur permet de rivaliser avec les meilleurs du Mondial, à commencer par leur premier adversaire, l’épouvantail anglais.

Une défense «passoire»
L’équipe présente toutefois quelques lacunes dont pourront en profiter ses adversaires, notamment au niveau de la défense qui a encaissé la bagatelle de 13 buts lors du groupe final des qualifications Concacaf que les observateurs considèrent d’un niveau «moyen». Le compartiment défensif a également été mis à l’index en finale de la Gold Cup 2009 face au Mexique en prenant l’eau de toutes parts (5-0), puis en encaissant 3 autres buts à domicile face au Honduras en amical en janvier, avant de confirmer toute sa fébrilité lors du dernier naufrage (4-2) face à la République tchèque, également à domicile en amical. Des performances peu reluisantes qui laissent planer le doute sur le niveau avec lequel vont évoluer les USA en Coupe du Monde. Et le meilleur défenseur US, Oguchi Onyewu (Milan AC), n’a joué que 60 minutes depuis octobre dernier en raison d’une grave blessure au genou gauche.

Un Mondial 2002 historique
Après des participations en dents de scie à des phases finales de Coupe du Monde, la sélection américaine prend l’envol en 2002 en se hissant en quarts de finale, après deux victoires marquantes contre le Portugal (3-2) au premier tour et contre son grand rival mexicain (2-0) en huitièmes de finale. En quarts, les Américains tombent de justesse face à l’Allemagne (1-0) sur un but de Michael Ballack après avoir dominé une bonne partie de la rencontre. La meilleure performance des USA remonte toutefois au Mondial-1930 en Uruguay où ils décrochent une place sur le podium (3e), même si 13 équipes seulement avaient participé au tournoi (contre 32 actuellement). Leur toute dernière participation en 2006 fut moins brillante même s’ils avaient réussi à obtenir un match nul lors du premier tour face aux futurs champions du monde italiens.


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