Constantine se dotera prochainement d’une bibliothèque de wilaya, d’une capacité de mille places, abritant jusqu’à 7 mille ouvrages dont 827 destinés aux personnes handicapées. Le projet dont les travaux ont débuté en mars 2009 n’avance pas au rythme souhaité pour que le délai prévisionnel d’achèvement, de 18 mois, soit respecté. Actuellement, le taux d’avancement est estimé à 60% mais le chantier accuse visiblement du retard. Lors de la visite d’inspection effectuée sur le site, en mai dernier, par le chef de l’exécutif, les responsables justifieront cet état de fait par « la crise du ciment ». Le wali, Abdelmalek Boudiaf qui trouvera ce prétexte fort fallacieux, leur lancera un ultimatum. Le projet doit être réceptionné dès janvier 2011 et pas un jour de plus.
Erigée sur le même site que l’Ecole régionale des Beaux Arts, à Boussouf dans la banlieue est, la bibliothèque disposera, outre l’espace réservé à la lecture, d’une salle de conférence et d’un cyber-espace. Le coût prévisionnel est 55 milliard de centimes.
La structure en question viendra en renfort aux rares salles de lecture qui existent au niveau des centres culturels et qui sont à mille lieues de satisfaire les besoins des lecteurs et des jeunes scolarisés. A telle enseigne que des milliers d’entre eux ont opté, bon gré mal gré, pour un abonnement, assez onéreux, de 3 mille dinars, au centre culturel français.
Dans le cadre du programme «une bibliothèque pour chaque commune», deux bibliothèques, d’un projet qui en compte 10, sont déjà opérationnelles dans les communes d’Ain Smara et Hamma Bouziane. Les autres seront réceptionnées au fur et à mesure de l’achèvement des travaux qui, actuellement, varient d’une commune à l’autre.
Le ministère de la Culture financera pour sa part un bibliobus qui sillonnera les différents hameaux et zones rurales isolées. Rendre la lecture accessible à tout un chacun sur l’ensemble du territoire de la wilaya est une stratégie qui a pris un certain retard. Plusieurs wilayas de l’Est du pays ont déjà réceptionné leurs bibliobus et sont, on ne peut plus, fonctionnels.
N.D