Le Ghana, finaliste de la CAN en janvier, peut espérer créer la surprise lors du Mondial-2010 en s’appuyant sur la forme éclatante de Gyan, à condition de compenser le forfait de Michael Essien et de développer un jeu un peu plus ambitieux.

LES PLUS
CAN - 2010
Décimé par les blessures en janvier, le Ghana était arrivé un peu sur la pointe des pieds, sans être vraiment sûr de ses forces. Les Black Stars se sont révélés en cours d’épreuves, dont elles ont atteint la finale perdue contre l’Egypte (1-0). La compétition a permis de se rassurer et de donner de l’expérience à la relève. Inkoom, "Dédé" Ayew ou Agyemang-Badu ont parfaitement compris le message, livrant un tournoi remarquable malgré leur jeune âge.
Gyan
Révélation du Mondial-2006, le joueur de Rennes est devenu entre-temps la grande star de son équipe. Remis de ses blessures récurrentes en club, le buteur de 24 ans a livré sa première saison pleine dans l’élite française, inscrivant au passage 13 buts. La CAN a définitivement achevé de le décomplexer puisqu’il a inscrit trois buts en cinq matches.
Des retours
Blessés et absents en janvier, les cadres avaient manqué sur la durée même si les résultats à la CAN n’en ont pas pâti. Mais les retours de John Paintsil, le latéral droit de Fulham, du Bolognais Stephen Appiah, le capitaine historique, ou de John Mensah, le musculeux défenseur de Sunderland, densifieront à coup sûr le groupe... S’ils sont rétablis à 100%. La dernière bonne nouvelle concerne Sulley Muntari, le provocateur de l’Inter. Le milieu avait été écarté de la sélection en janvier, après avoir "séché" un rassemblement. Il semble avoir compris la leçon.

LES MOINS
Le forfait de Michael Essien
Arlésienne en janvier pendant la CAN en Angola qu’il a mis plusieurs jours à rejoindre pour disputer 45 petites minutes et repartir, le milieu de Chelsea et capitaine des Blacks Stars a finalement dû déclarer forfait pour le Mondial. Il n’avait plus joué avec son club depuis le 8 décembre en raisons de problèmes à une cuisse puis à un genou. Cette dernière blessure l’a finalement amené à renoncer.
Le jeu
Le point faible de cette équipe dont il est toujours impossible de dire si ses victoires à l’arraché (1-0) relèvent du génie ou d’une (relative) faiblesse. Toujours est-il que son jeu est ultra prévisible. Solides, compacts et rigoureux derrière, les Black Stars se contentent souvent de voir venir, avant de miser sur leurs individualités offensives, le réaliste Gyan, le virevoltant Asamoah et la flèche Ayew.
AFP