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Edition du 29 Mai 2010



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Bejaia, célébration de la Journée mondiale de la biodiversité
L’environnement dans tous ses états
29 Mai 2010

Protection des oueds et des plages, investir dans les centres d’enfouissement technique, sont entres autres les démarches entreprises par la wilaya de Béjaïa pour la sauvegarde de son environnement.

Le 22 mai de chaque année est déclaré Journée mondiale de la biodiversité qui est de part sa définition «la totalité de toutes les variations, de tout le vivant». Selon les scientifiques, c’est aussi «la dynamique des interactions dans les milieux en changement» et la nature change tellement.
L’on distinguera la diversité écologique qui traite des milieux, celle spécifique qui s’intéresse aux espèces et la diversité génétique. C’est à l’occasion de la célébration de cette Journée mondiale que le déballage se rapportant à l’environnement et à l’écologie eut lieu, d’abord dans les têtes.

Célébration de la journée
A Béjaïa, c’est au lac de Mezaia qu’est revenu l’honneur d’accueillir cette manifestation, dimanche 23 mai, avec la participation des structures du PNG (Parc national de Gouraya), de la Direction de l’environnement de la wilaya et de la conservation des forêts ainsi que d’autres services intéressés de près ou de loin dans la wilaya de Béjaïa. Les services cités précédemment ont eu à présenter aux visiteurs quelques espèces d’animaux empaillés, rares ou disparus ainsi que des dépliants établis par les services de l’environnement avec la projection d’un documentaire traitant du sujet du jour à travers le monde.
Décharges publiques
Dans ce chapitre l’on apprend également que la décharge publique dBoulimat à l’ouest de Béjaïa sera prochainement fermée soit dès l’ouverture tant attendue du CET (Centre d’enfouissement technique) de Boudrahem. Ce projet, pensé depuis presque sept années, va enfin pouvoir se réaliser pour que «l’abcès» de Boulimat ne soit que souvenir lointain.
En effet c’est après plusieurs choix de terrains qui ont souvent rencontrés des difficultés en tous genre de la part d’associations et/ou de citoyens quant à son implantation que le CET pourra enfin se réaliser. Il s’étalera sur une superficie de trente hectares avec une capacité de plusieurs milliers de mètres cubes. Selon des prévisions, l’ouverture sera probablement pour septembre prochain. Un centre qui permettra au PNG de reprendre possession de l’assiette de la décharge de Boulimat qui sera sans soute remise en l’état très rapidement et la côte ouest de Bejaïa retrouvera son vrai visage.
Toujours par rapport aux décharges publiques qui jusqu’à maintenant demeurent sauvages a travers presque tout le territoire national, à Béjaïa l’on apprend que pas moins de quatre décharges contrôlées sont en cours de finalisation soit sur le terrain ou à l’étude des dossiers. Boudjellil et Amalou connaîtront un démarrage de travaux imminent et Sidi-Aich et El-K’seur suivront après. Ceci pour la vallée de la Soummam. La même chose, peutêtre, se produira dans les autres zones de la wilaya notamment sur le littoral qui souffre beaucoup en matière d’équilibre environnemental ce qui rend beaucoup de plages «infréquentables».

Zones humides
Une indiscrétion nous apprend que Oued Soummam est inscrit sur la liste des zones à protéger dans le cadre de la convention de RAMSAR. Cet oued dont la longueur dépasse les 100 kilomètres sera donc protégé.
Cette convention, qui porte le nom de la ville où elle fut signée en Iran en 1971 et entrée en vigueur en 1975, s’occupe des zones humides à travers le monde en faisant appliquer des lois internationales. Sont déclarées zones humides tous les marais, fagnes (marécages), tourbiers ou toute autre source d’eaux naturelles. La convention aide également les pays en voies de développement dans ce domaine et cet oued pourra un jour bénéficier d’une aide qui lui permettra de retrouver les jours ou beaucoup de poissons d’eau douce y étaient péchés

Protection, prévisions et programmes
Pour la wilaya de Béjaïa, à l’instar d’autres localités, un problème particulier revient de manière cyclique. Il s’agit de celui relatif au rejet de la margine (amouredj) qui est ce résidu de couleur marron que toutes les huileries rejettent en abondance après avoir trituré l’olive. La majorité de ces unités dont l’activité n’a lieu qu’en hiver déversent tout à l’égout si ce n’est en nature à l’air libre assez souvent. La réglementation, via les cahiers des charges, exigent la réalisation de systèmes de décantation avant tout rejet, mais qui s’y soumet ?
Etant une région oléicole Béjaïa doit nécessairement se doter de moyens de prévention adéquats en la matière au vu du nombre important de huileries et leur réceptacle traditionnel qu’est Oued Soummam risque de ne plus satisfaire ce besoin car il sera sans doute protégé et ne sera plus ce "Oued S’mar" local.
Il est à souhaiter qu’en matière de programme l’on s’intéresse beaucoup plus à la formation et l’information dira une jeune doctorante en écologie poursuivant des recherches concernant une espèce animale en voie de disparition.
La biodiversité n’est pas seulement un concept scientifique, mais du concret qui inclus beaucoup de valeurs certaines… certainement.

Par : Lounis Ou-Si-Amer

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