60% de la population algéroise est alimentée, actuellement, en eau traitée. À l’horizon 2013 et au terme des extensions en cours le taux de 80% devrait être atteint.
L’ensemble des familles dans la wilaya d’Alger est désormais alimenté en eau de façon continue. Ainsi le défi du 24 heures sur 24 a été atteint le 22 avril dernier par la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL). «L’intégralité de la wilaya d’Alger est alimenté en eau en 24 heures sur 24 », s’est félicité, le directeur de ladite entreprise, Jean-Marc Jahn, lors de la célébration du 4e anniversaire de la SEAAL, organisée jeudi à Alger. Le responsable a toutefois précisé qu’il y aurait des perturbations et autres coupures d’eau de temps à autre en raison des travaux de réalisation qu’entreprend son entreprise. Pour ce qui est de l’alimentation en eau traitée (potable), le secrétaire général de la wilaya d’Alger, Oueldsalah Zitouni, a affirmé, pour sa part, que 60% de la population algéroise sont alimentés aujourd’hui en eau potable. «A l’horizon 2013, et avec l’achèvement des extensions que subissent actuellement les stations d’Alger, nous allons atteindre les 80%», a-t-il ajouté. En effet, les deux stations d’épuration d’Alger, situées à Baraki et Beni Messous, vont subir prochainement une importante extension, et ce, outre la réalisation d’une nouvelle station du genre à Zeralda. Le projet, dont le lancement des travaux est prévu dans quelques mois, est situé dans la Nouvelle-Ville de Sidi Abdallah, précise le représentant du wali d’Alger.
«Ces travaux ont pour but de préserver le H24, et ce, outre le contrôle rigoureux des prestations de services, tel que l’élimination des fuites», a-t-il insisté.
L’État participe au H24 avec une enveloppe de 60 milliards DA
Cependant, le défi d’une alimentation en H24 a été réalisé grâce à une enveloppe financière, allouée par l’Etat et estimée à 60 milliards de dinars. Un budget conséquent qui s’est étalé sur une durée de cinq ans, et ce, depuis 2006. «Ce budget est destiné pour les réalisations, les branchements, la remise à niveau des compteurs et stations de pompage ainsi que des ouvrages d’assainissement», a précisé le directeur de la SEAAL. Selon ce dernier, l’entreprise des eaux compte deux sources de financement complémentaires. Pour sa création en 2000, l’Etat a alloué une enveloppe financière estimé à quatre-vingt-dix-mille (98) milliards de dianrs prenant en charge les plus grandes infrastructures de l’entreprise, notamment, les nouvelles stations de pompage, châteaux-d’eau, réservoirs, grosses canalisation, etc. Par la suite, quelque soixante (60) milliards de dinars ont été confiés à la SEAAL pour moderniser le service et l’ancienne installation d’Alger, à l’instar, du Télécontrôl réalisé et réceptionné récemment à Kouba et autres informatisations de l’ensemble.
Se rapprocher toujours plus de l’abonné
Par ailleurs, concernant les factures d’eau non payées par des citoyens, le secrétaire général de la wilaya d’Alger a estimé que la part de responsabilité est partagée entre le citoyen et l’administration de l’entreprise. Le manque d’infrastructures d’accueil fait encore défaut. «Il faut réaliser le maximum d’infrastructures pour accueillir le citoyen, et qui lui permettrant de payer ses redevances dans de meilleures conditions et qui soient plus proches de lui», a-t-il insisté. Pour ce qui est des quittances qui n’arrivent jamais à leurs abonnés, M.Oueldsalah affirme que la mise en place de la SIAAL a pour unique but d’améliorer justement les prestations de qualité, dont, la remise de la facture en temps utile et réel. À noter, à ce titre, que l’entreprise publique des eaux active, sur Alger, en partenariat avec «Suez Environnement», depuis 2006.
«Le passage de 6% à 100% en l’espace de quatre ans est l’illustration du savoir-faire de la SEAAL en termes de méthodologie, de planification et de parallélisation des tâches», a déclaré M.Jahn. Évoquant les objectifs de l’entreprise, le directeur a mis l’accent sur la sécurisation du H24, la finalisation du diagnostic et du curage du réseau d’assainissement et sa restructuration, l’intégration de nouvelles stations d’épuration, la finalisation de la modernisation de la gestion clientèle et enfin, la consolidation des compétences collectives et individuelles du réseau.