Le Mexique, malgré une défaite à Wembley contre l’Angleterre lundi en match de préparation pour le Mondial-2010 (3-1), a montré une qualité dans le jeu dont se méfieront ses futurs adversaires français (gr.A), qui se rassureront avec sa fragilité défensive, notamment dans les airs.
L’Angleterre a "fait le boulot", sans justifier l’immense optimisme qui l’anime à un mois de la Coupe du monde. Le seul moment de brillance est à mettre au crédit de l’arrière droit Glen Johnson, auteur du 3e but, d’une frappe brossée adressée dans une forêt de défenseurs (47e). Mais Fabio Capello avait lai sé en tribune trop de joueurs clés (John Terry, Ashley Cole, Frank Lampard...) pour tirer des conclusions. Avec le seul Rafael Marquez comme titulaire dans un grand club européen, "El Tricolor" a forcément des vulnérabilités. Le jeu aérien en est une, comme l’ont montré les deux corners conduisant à des buts de la tête de Ledley King et Peter Crouch (17e et 34e). Mais en Afrique, le gardien titulaire Guillermo Ochoa devrait offrir plus de garanties dans ce secteur qu’Oscar Perez à Wembley.
Physiques légers, collectif rôdé
S’ils ne répugnent pas à l’engagement, comme en témoignera le cuir chevelu ouvert de Gerrard, les Mexicains présentent des gabarits légers, qui ont souffert face aux athlétiques anglais.Mais l’équipe de Javier Aguirre présente des arguments que seraient inspirés de prendre en considération l’Afrique du Sud, la France et l’Uruguay: une cohérence tactique, une discipline collective, et une certaine ambition. Les Aztèques ont tenu la dragée haute aux Anglais, avec un monopole du ballon pendant de longues périodes, récompensé par le but du vétéran Guillermo Franco (45e+3, 2-1). Ils auraient pu prétendre à plus, une frappe de Carlos Salcido heurtant le poteau (31e). Mais le Mexique manque peut-être d’un buteur. Abonné aux tribunes à Arsenal, Carlos Vela a perdu ses duels avec Robert Green (29e, 35e); vif, Giovani Dos Santos peine à exister dans la zone de vérité; entrée en seconde période, la recrue de Manchester United, Javier Hernandez, est tendre; Cuauhtemoc Blanco a à l’inverse fêté ses 37 ans; quant à Franco, il a quitté le terrain à la pause, son boîtement pouvant inquiéter ses compatriotes.
AFP