Bien que la ville de Souk-Ahras soit très peuplée, certaines commodités indispensables à la vie citadine font défaut, à l’image des toilettes publiques.
Le problème se pose aux citoyens des deux sexes. Par le passé, les hommes pressés de faire leurs besoins naturels trouvent dans les cafés et les mosquées leur refuge, mais à présent, la majorité, sinon la totalité des toilettes des cafés sont fermées sous prétexte que l’eau pour nettoyer fait défaut, chose qui est en principe contraire à la loi. Les mosquées, quant à elles, n’ouvrent les portes qu’aux moments des prières d’où les chaînes humaines interminables devant les portes des water-closets. Si tel est le cas pour les hommes, que dire alors de la gent féminine ? Surtout si on sait que le centre-ville de Souk-Ahras constitue un véritable centre commercial pour la majorité des femmes qui descendent des cités dortoirs périphériques lointaines (Hama Loulou, Berral-Salah, Ibn Rochd, Chaâbani, Mezguiche, Tagtaguia, Draïa-Ahmed, Dallas, Djenane Etteffah, etc.) pour faire leurs achats, surtout en fruits et légumes, effets vestimentaires et en cosmétiques, ou pour se promener et faire le lèche-vitrine. Si, toutefois, une femme se trouve dans le besoin, elle n’a de solution que de frapper aux portes des maisons et espérer que la propriétaire lui ouvre et lui permet d’utiliser son espace, sinon… imaginons un peu la situation désastreuse et l’embarras dans lesquels elle va se trouver. Actuellement, il n’existe que deux toilettes publiques qui ne servent d’ailleurs qu’aux voyageurs puisqu’elles se trouvent aux deux extrémités de la ville (aux stations taxi inter-wilayas, à l’ouest, et inter-communes, à l’est). La construction et l’ouverture d’autres toilettes publiques au centre-ville est en mesure d’absorber quelques dizaines de chômeurs et de soulager les citoyens. Un acte de civisme qui ne coûte rien, il appartient donc aux élus d’y penser.