Au moment où, ailleurs, suite à la libération culturelle ayant suivi la Seconde Guerre mondiale, les "teenagers" s’éclataient avec les séquences des films d’Elia Kazam et les décibels du rockn’roll, des adolescents algériens, sacrifiant leur jeunesse, répondaient à l’appel du devoir pour se battre pour l’indépendance de leur pays. Ils furent nombreux à répondre à l’appel de l’Ugema, le 19 mai 1956 : A Miliana plus de trois cents jeunes ont quitté le collège Mustapha-Feroukhi (ex- Alphonse-Daudet) pour rejoindre les maquis du Zaccar et de l’Ouarsenis.
Un merveilleux exemple de courage, de patriotisme et d’humanisme de ces jeunes qui parce qu’ils aimaient tant la vie, ont donné la leur afin que celle de leurs frères soit meilleure. Leur exemple devrait être médité afin que les jeunes relèvent aujourd’hui le défi en se libérant de l’étau d’une crise multiforme.A l’image des jeunes des années 50 que l’on surnommait "les gueux, les va-nu-pieds" et qui ont su, sans grands moyens libérer le pays du colonialisme, ceux des années 2000 devraient réussir à arracher ce dernier au trabendo, au trafic des stupéfiants pour le propulser vers un avenir meilleur.