Les habitants de la cité Harraten, 5 km à la sortie est de la ville de Jijel, victimes l’année dernière de symptômes de fièvre typhoïde, où plus d’une centaine de cas ont été enregistrés, sont toujours dans l’attente de leur relogement, après les promesses formulées par les pouvoirs publics.
Une opération qui n’a que trop tardé vu l’urgence et les menaces qui pèsent sur leur santé, affirment-ils.
Il convient de rappeler que l’année dernière, lors de l’apparition de cas de typhoïde dans ce bidonville, le ministre de la Santé, M. Said Barkat, s’était rendu inopinément à Jijel et a recommandé, en concertation avec les autorités locales et le ministère de l’Habitat, de reloger ces familles dans les semaines qui suivent dans de nouvelles habitations.
On se rappelle aussi, que les experts du ministère de la Santé, dépêchés en urgence sur les lieux, ont établi le même diagnostic, à savoir l’éradication pure et simple de ce bidonville, constitué de quelque 311 habitations précaires, selon un recensement effectué l’année dernière. Un moyen d’éradiquer le mal à la racine, lorsqu’on sait que l’absence de réseau d’assainissement et d’eau potable est à l’origine de l’apparition de la maladie.
Or, plus d’une année après cette promesse, les familles dudit quartier ne voient rien venir à l’horizon et commencent à s’impatienter.
D’aucuns s’interrogent, ici à Jijel, sur les raisons qui ont retardé l’éradication de ce bidonville, notamment quand on voit l’état de précarité dans lequel vivent ces familles. Des conditions de vie déplorables qui sont à l’origine de la réapparition de symptômes de typhoïde il y a quelques semaines de cela.
S. B.