Depuis quelques semaines, les étudiants des filières informatique, communication, lettres françaises et arabes sont en grève. En fin de cycle de licence, ils s’insurgent contre la décision du rectorat qui leur avait notifié que les LMD et post-graduation ne leur sont accessibles que s’ils s’orientaient vers d’autres universités.
Chapeautés par les organisations estudiantines, ils durcissent le ton faute de dialogue puisqu’ils menacent de boycotter les contrôles de fin d’année. Approché, le recteur nous confie que son institution ne dispose pas de moyens humains compétents dans ces filières et c’est la raison pour laquelle ces étudiants ont été orientés vers l’université Badji-Mokhtar, à Annaba, pour poursuivre leur cursus universitaire.
Selon lui, le dialogue reste ouvert mais ces derniers campent sur leurs positions et exigent leur maintien à l’université 8-Mai 1945.
Ce jeudi matin, les contestataires sont montés au créneau en investissant le campus et en bloquant l’accès aux non-grévistes en employant la manière forte. Certains d’entre eux ont brandi des armes blanches pour imposer leur diktat à leurs camarades qui voulaient rejoindre les amphithéàtres et les salles de cours. Dans ce contexte, des incidents se sont produits au niveau du pôle Souidani-Boudjemaâ, et suite à ces échauffourées, il a été enregistré deux blessés, un étudiant et un agent de sécurité, qui ont été évacués à l’hôpital docteur Okbi à Guelma où ils ont reçu les soins indispensables. Leur état de santé ne serait pas inquiétant, selon des sources médicales.
Les services de sécurité ont été dépêchés sur les lieux pour établir un cordon de sécurité et engager un dialogue avec les protestataires qui ont levé le barrage. Il reste à espérer que la sagesse et le bon sens prévalent dans l’intérêt général.