Le barrage de Ben Haroun, le viaduc sur Oued Dib, le pont à haubans de Ben Haroun et les vertes forêts enveloppant les flancs des montagnes qui les surplombent laissent rêveurs les amoureux de la nature et les invitent à venir les voir, humer l’air frais et oxygéné et profiter pleinement de la beauté féerique de ces lieux enchanteurs.
La beauté encore vierge, à l’état presque sauvage, n’est appréciée que par les autochtones y résidant, les autres ne s’y arrêtent que rarement et quand ils le font, c’est à Ben Haroun le patelin, non pour admirer Dame nature, mais juste pour remplir leurs estomacs de maïs, de brochettes et autres mets tous aussi délicieux, selon leurs dires, les uns que les autres.
Nul n’a encore songé à investir dans le créneau du tourisme et pourtant tout s’y prête, il suffit juste de démarrer. Les restaurateurs et les gargotiers de Ben Haroun ne manquent pas de clients et font de très bonnes affaires, le nombre de véhicules stationnant devant ces commerces est impressionnant, c’est dire qu’investir augure de rentrées d’argent certaines.
La wilaya de Mila, malgré toutes les opportunités qu’elle recèle dans le domaine du tourisme et malgré tous les avantages qu’offre la direction du tourisme aux éventuels investisseurs, n’a pas encore trouvé preneur et continue de souffrir son reniement et n’était-ce la RN 27 Jijel /Constantine que des milliers de véhicules venant de tous les coins d’Algérie empruntent pour aller à Jijel durant la saison estivale, Mila, ce passage obligé, serait tombée dans l’oubli.
La forêt majestueuse est là, offrant ses plantes et ses arbres verdoyants aux visiteurs d’un jour ou de toujours qui pourraient y camper et chasser le gibier dans le calme et la sérénité. Pourquoi n’investit-on pas dans la wilaya de Mila? Là est toute la question.
Parler de tourisme à Mila c’est un peu rappeler l’ingratitude des hommes face à la complaisance de Dame nature qui a doté cette wilaya de tous les atouts possibles et imaginables et qui n’ont trouvé personne pour les exploiter. Il en est ainsi des sources thermales aux eaux thérapeutiques avérées dont l’exploitation archaïque laisse dubitatif quiconque se rend en ces lieux. Les onze sources les plus réputées n’offrent aucune commodité aux curistes, leurs gérants ne se soucient guère de l’amélioration de la qualité des services, car la clientèle se bouscule devant les portes de leurs établissements et ce, malgré toutes les tares existantes. C’est vraiment dommage car ces sources méritent d’être mieux exploitées.
Les établissements hôteliers existants, à l’instar des sources thermales, ont tous cette particularité de ne pas être classés et de se satisfaire de leurs statuts. Leurs propriétaires n’en ont cure sachant que leurs "sans étoiles" affichent toujours complets et rapportent beaucoup d’argent.
Le concept de tourisme est absent dans les esprits des investisseurs de la wilaya et ce, quels que soient les moyens mis en œuvre par la direction du tourisme pour le faire "décoller ". Pourquoi les Mileviens n’investissent-ils pas dans le tourisme? Le mystère demeure entier.